Vacances gâchées au Club Med

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Bon à Savoir 11-1998

11.11.1998

Ellen Weigand

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Pour 3800 francs, on n’a plus grand-chose. C’est ce que la famille Wolf (Monique, Alain et leur petite fille de 4 ans) a dû se dire après un séjour estival, du 25 juin au 2 juillet dernier, au Club Med de Santa Teresa (Sardaigne). «Une semaine de vacances perdues, déplore en effet Monique Wolf. La chambre qu’on nous avait attribuée n’avait pas été nettoyée. A notre demande, on nous en a donné une autre, guère meilleure: les joints des carrelages de la salle de bains étaient presque tous moisis et tout le mobilier était collant de crasse. C’est à peine si nous osions soulever les draps...»
Nouvelle déception au petit-déjeuner: des tables non débarrassées et des services sales. «A aucun repas il n’a été possible de trouver de la vaisselle propre», racontent nos lecteurs vaudois. Quant à la nourriture, «la tambouille en boîte de l’armée surpasse largement ce qui a nous a été offert», écrit le couple dans une lettre de réclamations à son agence de voyages, transmise au Club Med. Pour résumer: «L’entier des installations de Santa Teresa était dans un état de délabrement avancé.» Pour prouver leurs dires, ils ont d’ailleurs pris des photos sur place. Nous en publions deux, plutôt parlantes, ci-contre.
Réponse du Club: «Il s’agit d’un village de confort deux tridents (réd: équivalent aux
2 étoiles). Un programme de rénovation est en cours et nous espérons que Santa Teresa bénéficiera aussi de quelques améliorations dans un futur proche.»
Comme dédommagement, les Wolf ont reçu un bon de 200 fr. à faire valoir sur un prochain séjour au Club. «Nous n’escomptons pas y retourner et avons donc demandé à recevoir l’argent au comptant, ce qui a été fait, explique Mme Wolf, qui ne souhaite cependant pas être dédommagée davantage. Par notre témoignage, nous voulons simplement avertir d’autres voyageurs de l’état de ces installations.»
Reste que 200 fr. sur un voyage valant 3800 fr. est une maigre consolation pour des vacances ratées. C’est ce que nous avons fait remarquer à Coco Lalum, du service de presse du Club Med à Paris. Mais elle n’a pas voulu commenter ce montant. Impossible également d’obtenir
les règles du Club en matière de dédommagement, du moins suffisament rapidement pour les relater ici. Quant à savoir si d’autres clients se sont plaints d’un séjour en Sardaigne, Mme Lalum répond que ce genre d’information n’est pas rendu public: «Chaque réclamation est examinée et, si nécessaire, la direction va voir sur place et rectifie le tir.»
Enfin, la direction parisienne indique que toutes les installations du Club doivent être rénovées d’ici à l’an 2000. Peut-être vaut-il donc mieux attendre une année avant d’y réserver des vacances, où se renseigner avant sur l’état des installations.
Ellen Weigand

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