Traquer les fautes de prix

Il arrive qu’en passant à la caisse enregistreuse, des actions soient comptées au prix normal. La faute au système informatique, à la caissière… ou encore, parfois, au client mal informé!

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Bon à Savoir 07-2004

07.07.2004

Véronique Kipfer

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Claudine C., de Genève, est révoltée: «Depuis quelque temps, j’ai constaté que les actions indiquées dans le Migros Magazine sont facturées au prix normal à la caisse, nous écrit-elle. La situation étant identique dans les magasins concurrents, je pense qu’il faut mettre les consommateurs en garde.»
Confrontées à ces accusations, Coop et Migros font profil bas. «Nous avons eu de gros changements informatiques ces derniers temps, explique Isabelle Vidon, responsable de la communication de Migros Genève. Il peut effectivement y avoir eu quelques incidents. Mais ce genre de problème ne devrait plus arriver d’ici peu.» De son côté, Raymond Léchaire, directeur de Coop Suisse romande, se dit très concerné par les remarques de notre lectrice: «Nos statistiques montrent en effet un taux d’erreur de prix de 1 à 2%. C’est trop, et nous allons tout mettre en œuvre pour réduire ce chiffre au maximum.»

Trois types d’erreurs
Selon ce dernier, trois types d’erreurs peuvent survenir:
• Une action prend fin le samedi soir, et le personnel oublie d’enlever l’étiquette au rayon le lundi matin.
• Une promotion est terminée, mais certains commerces possédant encore du stock continuent d’offrir le produit à prix réduit. A la caisse, le système informatique prend néanmoins en compte le retour généralisé au prix normal.
• Une étiquette étant illisible pour le lecteur optique, la caissière introduit le prix manuellement et se trompe.
Mais il arrive aussi que le client ait tort. Car il existe toutes sortes de promotions:
¬ celles offertes au niveau national;
¬ celles propres à une région;
¬ celles proposées uniquement dans certaines grandes succursales;
¬ les offres d’anniversaire, liées à un seul magasin.
Selon la loi, toutes ces informations doivent être mentionnées au bas des pages de publicité, mais le consommateur pressé n’y prête pas toujours attention.

Les droits du client
Il faut néanmoins savoir que dans le cas où une action notée sur une publicité n’est pas répercutée sur le produit dans le maga-
sin concerné, le client peut exiger le rabais. Exception: lorsqu’il s’agit d’une erreur d’impression évidente, par exemple, d’un produit marqué à 1,90 fr. au lieu de
190 fr.
Comme d’habitude, le consommateur doit donc être prudent et ferait mieux de se munir de la page de publicité pour aller faire ses courses, surtout dans les commerces où les prix ne sont plus affichés. Par ailleurs, il a tout intérêt à vérifier attentivement son ticket. En cas d’erreur, il doit s’adresser à la caissière, voire appeler le gérant. S’il remarque la faute plus tard, il devra se rendre au service clients (grandes succursa-les Migros), ou faire appel au gérant (Coop et petits magasins Migros). «Le doute profite au client», souligne Raymond Léchaire. Mais il faut savoir que les erreurs de prix à l’avantage du consommateur existent aussi!
Véronique Kipfer

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