Tout travail mérite salaire

Il est illégal de faire travailler un candidat à l’essai sans lui verser un salaire. De plus, l’entreprise devrait lui donner un préavis de sept jours au moins avant de le renvoyer.

Sommaire

nouveauLe Guide du consommateur avertiDepuis six ans, les auditeurs de La Première sont nombreux à s’adresser à Histoire d’en parler pour partager leurs petits et gros déboires. Et plus nombreux encore à s’indigner ou à sourire chaque matin en écoutant ces mésaventures, racontées sur les ondes par Eric Jaquier. Un employeur rechigne à verser un salaire dû? La caisse de chômage sanctionne injustement un assuré? Que faire lorsque des vacances tournent au cauchemar, malgré les promesses d’une agence de voyages peu scrupuleuse? Vous retrouverez les récits les plus marquants sur papier et des conseils avisés, avec Histoire(s) d’en par-ler, le guide pratique du consommateur averti. Cet ouvrage, cosigné par Eric Jaquier et Manuela Salvi, est facile d’accès, grâce à des divisions par thèmes (animaux, assurances, emploi, contrats de vente, voyages, etc.) et des conseils juridiques bien vulgarisés. On regrettera juste la forme un peu répétitive des histoires vraies relatées en guise d’introduction aux chapitres. Un guide qu’on utilisera donc avant tout pour découvrir, au gré des pages agréablement illustrées, les bons tuyaux qui facilitent la vie.S. R.Disponible dans toutes les librairies et à la boutique RSR pour 28,70 fr.

Bon à Savoir 05-2001

16.05.2001

Eric Jaquier

Est-il normal de travailler à l’essai sans être payé?», s’interroge Pierre Houriet, un auditeur d’Histoire d’en parler. Son épouse vient d’en faire la triste expérience...

En effet, Vera Houriet avait postulé auprès de l’entreprise Fluckiger et fils, qui cherchait des ouvrières habiles et rapides pour monter des mécanismes d’horlogerie. Comme cet emploi demande des qualités bien spécifiques, on l’avait avertie lors de l’entretien d’embauche que l’entrep...

Article payant

Pour lire cet article, connectez-vous ou choisissez l'un de nos abonnements.

Abonnements dès 8 Francs

Mot de passe oublié?

Est-il normal de travailler à l’essai sans être payé?», s’interroge Pierre Houriet, un auditeur d’Histoire d’en parler. Son épouse vient d’en faire la triste expérience...
En effet, Vera Houriet avait postulé auprès de l’entreprise Fluckiger et fils, qui cherchait des ouvrières habiles et rapides pour monter des mécanismes d’horlogerie. Comme cet emploi demande des qualités bien spécifiques, on l’avait avertie lors de l’entretien d’embauche que l’entreprise testait les candidates durant quatre jours d’essai, non rétribués pour celles qui n’étaient pas retenues. C’est ce qui est arrivé à notre auditrice, renvoyée sans solde après seulement trois jours et demi de travail.

Sept jours de préavis
«C’est illégal, affirme Jean-Michel Dolivo, avocat spécialiste du droit du travail. L’employée a droit à une rétribution même durant une période d’essai et même si elle n’a pas pu réaliser l’ensemble des tâches exigées.» Et selon le Code des obligations, l’entreprise aurait dû lui donner
un préavis de sept jours
au moins.

Dix jours et demi de salaire
Ce n’est donc pas seulement trois jours et demi de salaire que Vera Houriet est en droit d’exiger, mais dix jours et demi! Et ceci, même si Fluckiger et fils l’avait avertie lors de l’entretien d’embauche des conditions particulières à l’entreprise. Car elles sont tout à fait illégales: on ne peut pas proposer à des candidats de faire quelques jours d’essai non payés, au cas où ils ne conviendraient pas au poste. La responsable du personnel de Fluckiger et fils a d’ailleurs fini par le reconnaître puisqu’elle a accepté de rétribuer Vera Houriet. Tout en déplorant – et c’est un peu facile de sa part – qu’elle ait accepté les conditions proposées au départ.
Tout est donc bien qui finit bien... Mais on ne peut s’empêcher de penser à toutes celles qui ont travaillé sans solde et sans broncher. Selon la cheffe du personnel, une vingtaine de candidates ont tenté leur chance depuis le début de l’année. Et seules trois d’entre elles, qui ont réussi à suivre la cadence, ont été engagées et payées pour leurs jours d’essai.
Eric Jaquier

nouveau
Le Guide du consommateur averti

Depuis six ans, les auditeurs de La Première sont nombreux à s’adresser à Histoire d’en parler pour partager leurs petits et gros déboires. Et plus nombreux encore à s’indigner ou à sourire chaque matin en écoutant ces mésaventures, racontées sur les ondes par Eric Jaquier.
Un employeur rechigne à verser un salaire dû? La caisse de chômage sanctionne injustement un assuré? Que faire lorsque des vacances tournent au cauchemar, malgré les promesses d’une agence de voyages peu scrupuleuse? Vous retrouverez les récits les plus marquants sur papier et des conseils avisés, avec Histoire(s) d’en par-ler, le guide pratique du consommateur averti. Cet ouvrage, cosigné par Eric Jaquier et Manuela Salvi, est facile d’accès, grâce à des divisions par thèmes (animaux, assurances, emploi, contrats de vente, voyages, etc.) et des conseils juridiques bien vulgarisés. On regrettera juste la forme un peu répétitive des histoires vraies relatées en guise d’introduction aux chapitres. Un guide qu’on utilisera donc avant tout pour découvrir, au gré des pages agréablement illustrées, les bons tuyaux qui facilitent la vie.
S. R.
Disponible dans toutes les librairies et à la boutique RSR pour 28,70 fr.

Bitte aktivieren Sie Javascript um diese Seite optimal nutzen zu können.