«Je prête de temps en temps ma voiture à un ami, qui n’en possède pas. Que se passe-t-il s’il provoque un accident? Les dégâts causés à des tiers sont-ils couverts? Et qu’en est-il du dommage occasionné à mon véhicule?»
L’assurance RC que vous avez obligatoirement conclue pour votre voiture couvrira les dégâts causés à des tiers (aux véhicules et à leurs occupants) par le conducteur, même si celui-ci est un ami ou un voisin. Votre RC automobile interviendra également si votre ami est blessé. Ce qui précède n’est toutefois pas valable si vous avez signé un contrat restreignant l’usage du véhicule à son propriétaire, en échange d’une baisse de prime: un choix risqué et donc peu courant.
Mais votre RC auto ne remboursera en aucun cas le dommage occasionné à votre propre voiture. Celui-ci sera couvert par une casco complète, pour autant bien sûr que vous en ayez conclu une. Dans ce cas, il conviendra de demander à votre ami de supporter les conséquences financières de votre perte de bonus ou de l’augmentation de prime. Pour ce faire, il pourra actionner sa RC privée, à condition qu’il ait conclu l’extension adéquate.
Si vous ne disposez pas d’une casco complète, il faut distinguer deux situations.
> Vous prêtez occasionnellement votre véhicule à un ami. Il se peut que sa RC privée couvre l’usage irrégulier du véhicule d’un tiers (en l’occurrence le vôtre). Attention: cette extension d’assurance est assez courante, mais elle ne figure pas dans le «standard minimum» d’une RC privée. De plus, la notion d’«usage irrégulier» est très restrictive. Si votre ami vous emprunte votre voiture deux fois par mois pour aller trouver sa mère, il ne sera probablement plus assuré, car cet usage est déjà considéré comme régulier.
> Vous prêtez régulièrement votre véhicule à un ami. La facture risque d’être lourde pour ce dernier. Car rares sont les possibilités de se couvrir pour l’usage régulier du véhicule d’un tiers. Certaines compagnies offrent toutefois cette prestation pour des montants limités. Une fois de plus, il convient de bien lire les contrats d’assurance et les conditions générales, afin de voir si une extension de couverture est possible.
S. J.