L’alignement des dents de fiston étant quelque peu fantaisiste, les voilà affublées de fils métalliques et autres appareillages peu attrayants. Toute cette ferraille vaut son pesant d’or. Un traitement orthodontique peut vite revenir à 10 000 fr. De quoi grever le budget familial, à moins de disposer d’une bonne assurance complémentaire.
Pour vous aider à la choisir, les spécialistes du Vermögens Zentrum (VZ) ont analysé les propositions pour la couverture des traitements orthodontiques des douze caisses maladie les plus importantes (voir tableau). Le classement est uniquement fondé sur ces prestations, sans tenir compte du prix (qui varie de 4 à 26 fr./mois selon l’assureur et l’âge de l’assuré).
La plupart des caisses incluent ces prestations dans l’assurance complémentaire, tout comme les verres de lunettes, les médicaments hors liste, etc. Exceptions: Assura, CPT et le Groupe Mutuel, chez qui il faut contracter une assurance dentaire pour que la facture de l’orthodontiste soit prise en charge. Mais cette assurance spécifique couvre aussi les soins des caries, les contrôles et autres frais de dentiste, généralement exclus des complémentaires.
Comment choisir
Ce qui détermine avant tout le choix d’une caisse, c’est le pourcentage de la facture qu’elle rembourse (entre 50 et 90%), mais aussi la couverture offerte (parfois illimitée). Ainsi, une assurance dentaire comme la Denta, d’Assura, couvrant 80% des coûts de traitement, mais avec une limite de 1500 fr. sur quatre ans, risque d’être insuffisante pour un traitement d’orthodontie qui dure plusieurs années. C’est ce qui explique sa dernière place dans notre classement, tout comme la première place de l’assurance complémentaire Diversa Plus, de Concordia, qui ne rembourse certes que 75% des frais, mais avec une couverture illimitée.
Les plus de la dentaire
Lorsque l’assurance complémentaire prend en charge l’orthodontie, il peut néanmoins être intéressant de conclure, en plus, une assurance dentaire: de nombreuses caisses diminuent alors la participation de l’assuré et augmentent la limite maximale de prise en charge.
Ces avantages ont leur prix: de 10 à 30 fr. de primes mensuelles en plus de l’assurance complémentaire. L’investissement vaut la peine quand l’enfant multiplie les caries et doit porter un appareil. Mais il faut en principe conclure l’assurance dentaire et la complémentaire avant que ne surgisse le moindre problème, car sinon l’assureur risque d’émettre des réserves. Un certificat dentaire est d’ailleurs souvent exigé lors de la demande d’assurance. Les parents en sont donc réduits à spéculer sur la santé dentaire de leur enfant. Santé qu’ils peuvent préserver, faut-il le rappeler, en veillant à une hygiène dentaire irréprochable.
Joy Demeulemeester
aide
Sans
complémentaire
Selon la situation, divers services participent aux frais de l’orthodontiste si l’enfant n’a pas d’assurance complémentaire:
• L’assurance maladie de base couvre les frais dentaires en cas de maladies graves et inévitables du système de mastication, ou en cas de maladies graves ayant des effets sur ce système.
• L’assurance accident prend en charge les frais de traitements orthodontiques nécessaires suite à un accident.
• L’assurance invalidité (AI) prend en charge les anomalies particulièrement graves des mâchoires et de la position des dents, mais jusqu’à l’âge de 20 ans.
• Les cantons et les communes accordent parfois des subsides pour les cas graves.