Vous avez vu des salons à un prix presque identique chez Pfister et chez Interio? Les deux vous plaisent, mais vous désirez faire la meilleure affaire possible? Une des solutions consiste à comparer les services et tarifs de livraison des deux magasins avant de faire votre choix. Afin de faciliter la tâche des consommateurs, Bon à Savoir et l’émission On en parle ont réuni les offres des 9 plus grands vendeurs de meubles du pays, présents en Suisse romande.
L’enquête s’est concentrée sur les services liés à la livraison et au montage: zones, prix, délais, etc. Objectif: vérifier si le fait de louer une camionnette auprès du commerce et de transporter ses meubles soi-même est vraiment plus avantageux que de se les faire livrer par l’entreprise, ou de louer un véhicule auprès d’une entreprise indépendante. Pour établir cette comparaison, nous avons déterminé deux exemples de meubles aux prix et volumes bien différenciés:
> un canapé 2 places
à 500 fr.;
>un salon 3-1-1(canapé
3 places, 2 fauteuils) à 4000 fr.
La distance retenue entre le magasin et le domicile du client est de 50 kilomètres (soit 100 km aller-retour) ou 3 h de trajet.
Un prix «tout compris»
C’est Diga Diethelm qui se révèle le plus avantageux, puisque le prix du service de livraison-montage est compris dans le prix d’achat. A noter néanmoins que ses meubles font partie du haut de gamme et que le délai d’attente est le plus long de tous: de 4 à 10 semaines.
Parmi les commerces où livraison et montage s’ajoutent au prix du meuble, c’est Conforama qui est le moins cher: 60 fr. pour le canapé et 155 fr. pour le salon.
Les prix des autres commerces oscillent entre 50 et 170 fr. pour se faire livrer le canapé, et 150 à 300 fr. pour le salon. Chaque magasin facture en effet différemment la difficulté de transport et la complexité du montage.
Le prix de la livraison, pour sa part, est le même dans toute la Suisse romande, quelle que soit la distance à parcourir «et même lorsqu’il faut faire les derniers 200 mètres à pied en portant le meuble», nous assure-t-on chez Pfister. Quant au tarif demandé pour le montage, il est souvent modeste, le travail consistant la plupart du temps à visser simplement les pieds des meubles choisis (uniquement pour les canapés et fauteuils, et selon le modèle).
Ikea, le plus cher
Plus inattendu, en revanche: c’est Ikea qui propose le service de livraison-montage le plus onéreux, soit 110 fr. de taxe de base et… 27% du prix du meuble, ce qui représente un total de 245 fr. pour notre exemple de canapé et 1050 fr. pour le salon!
«Nous favorisons les clients qui viennent chercher leurs meubles et les montent eux-mêmes. D’ailleurs, personne ne nous demande jamais de service de montage. Car il faut attendre qu’un spécialiste ait le temps de venir aider, ce qui prend en général au moins 2 semaines», explique-t-on aux renseignements.
Onéreux service de montage
Notre comparatif montre aussi qu’il vaut mieux être un pro du déchiffrage de mode d’emploi. Car le prix du montage seul, sans livraison, est vite élevé. Le client doit en effet s’acquitter à la fois du déplacement du spécialiste et du temps de travail effectué sur place, souvent calculé par élément à fixer. Certains commerces, comme Pfister, ne proposent donc plus cette prestation, préférant offrir à leurs clients un service global.
Dans deux situations, il revient meilleur marché de se faire livrer ses meubles que de louer une camionnette sur place:
>Lorsque le prix de la livraison est fixé selon un pourcentage du prix du meuble et que ce dernier est bon marché. Ainsi, par exemple, se faire livrer un canapé à 500 fr. par Top Tip coûte 50 fr. alors que la location d’une camionnette revient à 105 fr.
>Lorsque la livraison est incluse dans le prix du meuble.
C’est tout le contraire pour un salon à 1000 fr. Les prix de location diminuant souvent à mesure que la valeur des meubles achetés augmente, il vaut mieux louer une camionnette et transporter ses fauteuils et sofas soi-même. Mais il faut alors compter la fatigue en plus…
En revanche, louer une camionnette dans une agence reste l’alternative la plus onéreuse. Exemples pour une camionnette de 6,5 m3, comme celles proposées en magasins: Hertz: 150 fr. Avis: 140 fr.
Nous avons encore cherché à savoir quelles étaient les possibilités de reprise des vieux meubles et emballages. Dans le cas des cartons, la réponse est claire: excepté Conforama et certaines succursales d’Otto’s, tous les commerces les reprennent, sans frais, lorsque le client demande à se faire livrer.
Le prix du recyclage
Pour les vieux meubles: sept commerces les récupèrent (voir tableau), mais souvent à contre-cœur, comme Ikea, qui demande même aux clients de les démonter eux-mêmes avant l’arrivée des professionnels. C’est que, pour recycler un produit, chaque élément doit être arraché au meuble, puis trié par matériau. Et, contrairement aux privés, les commerces doiven payer une taxe à la décharge. Les prix du débarras oscillent donc entre 15 fr. pour un petit meuble simple et plus de 200 fr. pour une armoire composée de différentes matières. Et les commerces préfèrent conseiller à leurs clients d’amener eux-mêmes leurs meubles à la décharge...
Tarifs indicatifs
Tous ces résultats sont regroupés dans les tableaux ci-dessous. Mais attention: les prix donnés sont uniquement indicatifs. Car
il est impossible d’uniformiser totalement les informations, chaque entreprise
tenant à se démarquer de ses concurrentes par des offres particulières.
Par ailleurs, si les tarifs des grands commerces sont unifiés, il en va tout autrement des petits où chaque succursale, chaque meuble et parfois même chaque vendeur possède son propre éventail de prix! A l’acheteur, donc, de faire ses calculs précis en fonction de la valeur du meuble qu’il désire acquérir. Et de marchander… ça fonctionne parfois!
Véronique Kipfer
Comparez sur l’internet
toutes les primes 2004 pour la Suisse romande
Dès le 1er octobre, nous aurons intégré les primes 2004 de 35 caisses maladie dans notre programme de comparaison des primes sur l’internet.
Après avoir enregistré votre profil, vous pourrez:
>comparer les tarifs de toutes les caisses maladie pour 2004:
˛ calculer l’économie que vous pouvez faire en changeant de caisse ou en choisissant une franchise plus élevée;
>calculer, en cas de gros frais de santé
inattendus, le risque maximal que vous prenez en choisissant une franchise élevée;
>trouver la meilleure solution pour assurer votre couple ou votre
famille, au sein d’une seule ou de plusieurs caisses maladie.
L’utilisation du programme est entièrement gratuite, mais vous devez désormais, comme pour les archives,
indiquer le mot de passe (en page 2 de ce magazine). Comme chaque année, nous donnerons aussi, dans notre édition d’octobre, toutes les informations utiles pour réagir en cas de hausse majeure.
Et les lecteurs n’ayant pas accès à l’internet peuvent obtenir gratuitement (dès le 1er octobre également) un tableau des primes pour leur canton en nous faisant parvenir une enveloppe format B5 (moitié d’une page A4) affranchie et adressée à leur nom, à:
Bon à Savoir,
Assurances maladie case postale 150
1001 Lausanne
Jugement défavorable aux assurés
Assurés à l’insu de leur plein gré
Mauvaise nouvelle pour la défense des assurés: la justice zurichoise a rejeté la plainte que la Fondation pour la protection des consommateurs (SKS) avait posée contre Helsana (lire BAS 2/03). Elle a suivi l’avis de l’Office fédéral des assurances privées, qui estime légitime qu’une assurance complémentaire puisse automatiquement être incluse dans une police, en précisant simplement que les assurés peuvent y renoncer en le faisant savoir par écrit dans un délai déterminé…
Rappel de l’histoire: l’automne dernier, la plus grosse caisse maladie suisse «proposait» aux personnes de 65 ans ayant déjà contracté une assurance complémentaire d’hospitalisation une nouvelle assurance appelée CURA. Cette dernière était automatiquement incluse dans la police, sauf si —comme indiqué en post-scriptum dans
la lettre d’accompagnement
—l’assuré y renonçait par écrit avant le 31 mars 2003.
Lorsque nous avions dénoncé cette façon de faire, Helsana avait tenu à préciser (courrier des lecteurs de mars 2003) qu’elle était dans son droit, car l’art. 25 des Conditions supplémentaires d’assurance (CSA) stipule que l’assuré «a le droit de se voir attribuer l’assurance des soins de longue durée CURA(…)». La justice zurichoise partage son avis, puisque c’est aussi l’argument principal qu’elle a retenu pour débouter la SKS.
La SKS prend acte de cette décision, tout en la déplorant. «Elle va à l’encontre de l’intérêt des consommateurs commente sa directrice Jacqueline Bachmann. Nous ne pouvons admettre qu’on leur impose ainsi une assurance sous prétexte que cette possibilité est noyée dans un document de six pages…» Avis que Bon à Savoir partage bien évidemment.
Il ne reste donc plus qu’à redoubler de vigilance en passant chaque prolongation de police au peigne fin et en ne signant jamais un contrat sans lire la totalité des conditions annexées.