Les crochets adhésifs sont bien pratiques à la cuisine comme dans la salle de bains pour suspendre divers linges et accessoires sans avoir à percer entre les carrelages. Mais tous les modèles sont-ils d’égale efficacité? Notre test démontre d’importantes différences de qualité (voir tableau). Et de surcroît, pour une adhérence à toute épreuve, rien ne remplace le crochet fixé dans le mur. Mais cette solution n’est pas idéale, en particulier pour les locatai-res qui, en prévision d’un éventuel déménagement, souhaitent laisser le moins de marques possibles dans leur logement.
C’est pourquoi nous avons sélectionné neuf sortes de crochets adhésifs vendus en grandes surfaces et dans des chaînes de bricolage à des prix allant de 40 ct à 2 fr. la pièce. A titre de comparaison, nous avons inclus un modèle à ventouse dans notre sélection (placé à droite de notre tableau, hors classement). Nous les avons tous confiés au laboratoire allemand SLG, qui les a évalués dans plusieurs situations et selon différents critères (lire l’encadré).
Qualité variable
Les résultats du test sont très variables. Trois modèles ont supporté une charge de 750 grammes pendant toute la durée du test, soit vingt-huit jours. Ce poids correspond à celui d’une serviette de bain mouillée. Lors d’une épreuve de simulation avec une machine à traction, ils ont même résisté à une charge de 10 kilos.
Mais tous n’ont pas montré la même endurance. Chargés de 750 g, les Mini crochets Tesa se sont décollés au bout d’une demi-heure déjà. Or, l’emballage du produit indique que le modèle peut supporter au maximum ce poids. La marque, par l’intermédiaire de son porte-parole Gunnar von Geest, ne s’explique pas cet échec et affirme que des contrôles réguliers ont attesté une résistance bien meilleure. A noter toutefois que cet article a présenté de très bonnes propriétés de résistance sur des surfaces plastiques.
Ce n’est nullement le cas des crochets Propper, achetés chez Jumbo. Ceux-ci n’ont pas tenu longtemps, ni sur les carrelages, ni sur le plastique. Après respectivement neuf et douze heures, ils sont tombés du mur. Olivier Schmid, directeur de la marque Propper, n’a pas manqué de montrer son étonnement: «Nous ne comprenons pas ces résultats, d’autant plus que le gagnant du test est équipé d’un système équivalent.»
Pour 37 ct/pièce, les crochets Migros occupent la première marche du podium. S’ils ont très bien tenu, ils ont en revanche été difficile à décoller. La plupart des autres produits ont pu être retirés facilement à l’aide d’une spatule et de benzine rectifiée. L’article Tesa et, évidemment, les ventouses achetées chez Jumbo, ont pu être enlevés sans problème. Ces dernières sont d’ailleurs les seules à pouvoir être réutilisées plusieurs fois. Tenaces sur du carrelage et des carreaux, elles n’ont malheureusement pas réalisé d’aussi bonnes performances sur des surfaces plastiques.
Stephan Dietrich / élo
Sur deux types de matériaux
- Surfaces: la résistance des crochets a été testée sur deux types de matériaux, propres aux cuisines et aux salles de bains: carreaux, carrelage et plastique.
- Pose et démontage: seul l’emballage des Mini crochets de Tesa comportait de bonnes instructions pour la pose, alors que certains articles n’avaient aucune notice. Pour d’autres, il était seulement indiqué qu’il fallait attendre 24 heures avant d’y accrocher du poids. Leur démontage n’allait pas forcément de soi, influençant ainsi la note pour ce critère.
- Résistance à la charge: les crochets ont subi deux types d’épreuves. Lors de l’épreuve de la traction, une machine a fait peser sur eux une charge qui a été augmentée graduellement pour atteindre 10 kg. Une première fois au bout de 24 heures, et une seconde fois au bout de quatre semaines. La seconde épreuve a permis de mesurer la durée de résistance des crochets soumis à un poids de 750 g.