Une lectrice vaudoise a reçu un courrier publicitaire non adressé contenant l’almanach «L’Ami des Aveugles 2010» et une facture de 19.50 fr. La proposition émanait de Hallwag Kümmerly+Frey SA, maison d’édition spécialisée dans les cartes routières et qui soutient, par le biais de cet almanach, la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA).
Aussi louable soit la démarche, le procédé employé est pour le moins contestable. En effet, on est bien loin des quelques cartes de vœux envoyées aux ménages en décembre: avec un fascicule à 19.50 fr., on aura davantage de scrupules à ne pas payer la facture. Et le courrier précise encore ceci: «Si cet almanach ne vous convient pas, merci d’avance de bien vouloir nous le retourner, de manière à ce que nous puissions encore le proposer à autrui.» Un retour qui doit être mis sous pli et payé par le client lui-même.
Pas voulu: pas dû!
Face au ton relativement pressant de ce courrier, nous avons interpellé l’expéditeur. «Avec cette demande de renvoi, nous voulons attirer l’attention sur le fait que les almanachs sont réutilisés afin d’augmenter la somme versée à la FSA. Il ne s’agit nullement d’une obligation!» réplique Corinne Daepp, responsable des almanachs chez Hallwag Kümmerly+Frey.
Comme Mme Daepp l’a souligné elle-même, ce courrier ne peut pas avoir de caractère contraignant. Il en est d’ailleurs ainsi de tout article non commandé. Le destinataire est donc libre de le conserver sans payer, voire le jeter, pour autant qu’il ne s’agisse pas d’une erreur manifeste d’adressage, auquel cas il devra avertir l’expéditeur et tenir la marchandise à sa disposition.
Un label pour vos dons
Par ailleurs, pour savoir si une organisation d’utilité publique est digne de recevoir vos dons, il suffit de contrôler si elle bénéficie du label ZEWO (c’est notamment le cas de la FSA). Ce label permet de distinguer les organisations qui utilisent de manière optimale les fonds qui leur sont confiés. Le site internet de la fondation (www.zewo.ch) recense plus de cinq cents œuvres suisses qui en sont titulaires.
Yves-Alain Cornu