Répandu depuis huit ans déjà, le nordic walking est devenu bien plus qu’un simple effet de mode. Cette activité sportive a convaincu des milliers d’adeptes, notamment en Suisse où plus de 100 000 personnes marchent quotidiennement avec des bâtons aux poings. Conséquence de cet engouement, environ 180 000 paires de bâtons seront vendues cette année dans le pays.
Mais il ne suffit pas de s’armer de bâtons et de partir marcher pour profiter de tous les bienfaits du nordic walking. En effet, seules les personnes qui ont bien compris comment pratiquer cette marche profitent réellement de la totalité de ses vertus: 600 muscles sont alors sollicités, soit 90% de toute la musculature du corps humain. Il est donc important, avant tout, de bien se faire expliquer les mouvements, si possible par un professionnel*. On évite par la même occasion de se faire du mal, puisqu’une mauvaise technique peut engendrer des faux mouvements.
Bon pour tout le monde
Le nordic walking est réputé facile à apprendre et se pratique, dans les grandes lignes, en posant le bâton droit en même temps que le talon du pied gauche, et vice-versa. Plusieurs variantes peuvent ensuite être appliquées.
En pratiquant ce sport, on consomme davantage de calories et d’oxygène et la fréquence cardiaque est aussi plus élevée qu’en faisant une simple marche à pied. De fait, une heure de «marche nordique» permet de brûler 400 calories, soit 50% de plus qu’en marchant simplement. Un bon argument pour les personnes intéressées à affiner leur silhouette. Et malgré cela, le nordic walking n’est pas ressenti comme plus fatigant. C’est même le contraire, puisque ce sport est plutôt tendre avec les articulations et permet, en outre, de renforcer le dos.
Un autre avantage du nordic walking est que chacun peut choisir son degré de difficulté en jouant sur la cadence, mais aussi sur le type de terrain à parcourir.
Pas n’importe quels bâtons
Une fois la méthode bien assimilée, il reste encore à choisir sa paire de bâtons. Et, dans ce registre, il faut faire bien attention, car des bâtons de ski ou de randonnée ne sont pas du tout adaptés.
Fabriqués le plus souvent en aluminium ou en carbone, les bâtons de nordic walking coûtent entre 35 fr. et 250 fr. la paire. Les modèles en carbone ou en fibre de verre sont plus légers que ceux en aluminium et sont également plus stables. Mais les principaux critères de qualité se situent surtout au niveau de la poignée et de la sangle (lire détails ci-contre).
La plupart des modèles ont une longueur fixe et ne sont pas télescopiques. Cela permet un exercice d’endurance plus intensif, plus dynamique, garantissant une bonne rigidité et un bon ressort du bâton. Cependant, les utilisateurs moyens, préférant une marche plus tranquille, peuvent tout à fait se satisfaire de bâtons télescopiques, qui présentent, eux aussi, leur lot d’avantages: ils se font plus petits pour le transport et s’adaptent à toutes les grandeurs de personnes, permettant à toute une famille, par exemple, de se partager la même paire de bâtons.
Dans tous les cas, la longueur idéale d’un bâton devrait correspondre à 70% de la grandeur du marcheur. Pour le vérifier, il suffit de se tenir debout avec un bâton à la main. Le coude devrait former un angle droit.
Pirmin Schilliger / yac
*Infos sur: www.allezhop.ch
Poignées
> Les bâtons haut de gamme ont généralement des poignées en liège naturel, en caoutchouc naturel ou en mousse. Dans le bas de gamme, on trouve plutôt du plastique ou du cuir: des matériaux qui se défont plus rapidement avec la transpiration.
> Avant l’achat, faire un essai dans le magasin pour s’assurer que les poignées sont bien adaptées. Les plus ergonomiques forment un angle d’environ 15 degrés vers l’avant, respectant au mieux la position naturelle de la main.
Sangles
> Préférer un matériau solide mais doux (nylon), conçu de la manière la plus ergonomique.
> Les sangles à velcro peuvent être ajustées sans à-coups, contrairement aux sangles à boucles.
> Choisir une sangle qui maintient la main le plus près possible de la poignée, sans pour autant exercer une trop forte pression.
> Certains modèles, plus chers, disposent d’un système de décrochage. Ainsi, lorsque le bâton reste coincé dans le sol, la sangle se libère.
> On trouve également des bâtons avec des sangles détachables en un simple clic. Cela permet de libérer aisément ses mains, par exemple pour boire ou encore pour attacher ses lacets.
Tubes
> Les tubes sont en aluminium ou en carbone. D’un point de vue purement sportif, l’aluminium est plus efficace, car il est plus lourd et exige donc davantage d’efforts. Cependant, le carbone absorbe les vibrations, empêchant que les bras ne subissent trop de chocs.
> Leur diamètre mesure entre 11 mm et 16 mm.
Embouts
> Pour marcher sur des chemins goudronnés ou bétonnés, il faut fixer des embouts sur les pointes afin de les ménager le plus possible. Par ailleurs, ils amortissent les chocs grâce à des matériaux anti-vibrations.
> Les embouts sont aussi utiles pour éviter de trouer les sacs à dos lors du transport, dans le coffre d’une voiture par exemple.
Pointes
> Les pointes constituent le principal point faible des bâtons et sont souvent les premières à casser. Dès lors, préférer des modèles à pointes remplaçables.
> Elles doivent être suffisamment dures et pointues pour tenir sur de la glace ou de la roche dure.
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