Les images du tremblement de terre survenu en avril dans les Abruzzes font froid dans le dos. Or, en Suisse aussi cela peut arriver. Le Valais est même une des régions les plus exposée du pays.
Quelque 200 séismes sont enregistrés chaque année en Suisse, même si la population n’en ressent qu’une dizaine, car ils sont souvent très faibles. Pourtant, selon l’Office fédéral de l’environnement, il faut s’attendre à un séisme de magnitude 6, sur une échelle en comptant 9, tous les 100 ans. Le dernier, de force 6,1, a eu lieu en 1946 à Sierre.
Le canton du Valais a, depuis, édicté des règles de construction assez sévères, afin que les nouveaux bâtiments résistent aux chocs. Le Jura a suivi et, bientôt peut-être, Vaud. Mais, dans les autres cantons romands, peu menacés, il est vrai, la mise en place de mesures préventives est encore un peu floue. Dès 1989, les normes de construction parasismiques SIA 260 à 267 ont beau avoir été introduites, elles sont encore peu respectées.
Le surcoût d’une maison parasismique n’est pourtant que de 1% environ de son prix total, lorsqu’elle est neuve. En revanche, un renforcement ultérieur peut s’élever à 20% de la valeur. La dépense n’est pas inutile, car les dégâts causés par un tremblement de terre ne sont couverts ni par l’assurance incendie ni par l’assurance des dommages dus à des événements naturels. On projette bien de les inclure… un jour, mais, pour l’heure, seules des complémentaires privées et non obligatoires les prennent en charge.
JD