Les cyclistes qui aiment changer régulièrement de décor le savent: emporter son vélo en voiture est des plus pratiques. En collaboration avec notre partenaire alémanique K-Tipp, nous avons demandé à deux experts du TCS (Touring Club Suisse) de tester douze porte-vélos à fixation sur le toit. Au programme: assemblage du système et installation sur le toit, puis fixation de la bicyclette (lire l’encadré sur les critères du test).
Résultats: à une exception près, les porte-vélos les plus chers sont aussi les mieux notés. L’exception, c’est le modèle Thule 530 FreeRide, bon marché (89 fr.) et facile à monter. Il a été jugé globalement «bon» (voir tableau).
Bas de gamme
Les autres modèles bon marché, en particulier trois d’entre eux, ont été jugés vraiment trop bas de gamme et ont été sanctionnés d’un «peu satisfaisant». Deux modèles appartiennent à la gamme Unitec Maxximum, auxquels s’ajoute l’AutoMaxi XXL Eurobike, tous trois vendus à Jumbo.
Et les reproches sont nombreux: le dernier du classement a cumulé une absence d’instructions d’assemblage, des embouts mal adaptés et trop aiguisés sur lesquels un testeur s’est légèrement coupé et une impossibilité d’assembler les pièces sans outillage. Ce dernier reproche a également été fait aux deux autres modèles du trio final.
Porte-parole de Jumbo, Peter Stefani nous a juré que ces trois modèles n’ont donné lieu à aucune réclamation. «Ces porte-vélos sont des modèles européens officiellement certifiés», a-t-il ajouté. Il n’empêche, les résultats du test sont sans appel. D’autant que ces modèles sont également moins bons en matière de robustesse, puisqu’ils ne supportent pas de charges supérieures à 15 kg. Et leur protection antivol (présente sur les modèles supérieurs) est parfois défaillante, lorsqu’elle n’est pas totalement inexistante. Enfin, pour les utilisateurs réguliers, il est important de pouvoir installer et démonter rapidement le porte-vélos avec un système de clic. Dans ce registre, les modèles bas de gamme ont une nouvelle fois déçu les testeurs.
Bonne nouvelle toutefois, tous les modèles se sont avérés utilisables avec des vélos d’enfants.
Facilité d’utilisation
Deux modèles de la marque Thule (le 511 et le 561), au demeurant jugés plutôt bons, ont été classés seulement «satisfaisant». En cause: le critère de la facilité d’installation du vélo. En effet, ces deux dispositifs requièrent au préalable le démontage de la roue avant. Cette dernière doit alors être transportée à l’intérieur du véhicule, occupant une place souvent précieuse. A l’opposé, le modèle Atera Bike-Lift justifie son prix élevé (398 fr.) par le fait qu’il est équipé d’un dispositif de montage du vélo, ce qui améliore nettement le confort d’utilisation.
Daniel Jaggi / yac
Pour télécharger le tableau comparatif des produits, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
Critères du test
Les experts du TCS ont testé les porte-vélos aussi bien en matière d’assemblage initial que d’utilisation courante selon les critères suivants:
Test d’assemblage
1. Instructions de montage et mode d’emploi: les documents ont été jugés en fonction de leur clarté, en particulier en matière d’explication et d’illustration des étapes de montage.
2. Matériaux, finitions: qualité des pièces fournies.
3. Assemblage: facilité d’assemblage des pièces, nécessité d’employer des outils pour parvenir à monter le porte-vélos.
Test d’utilisation courante
4. Utilisation (arrimage des vélos): critère le plus important de ce test, la facilité d’utilisation, avec notamment la nécessité ou non de démonter la roue avant du vélo.
5. Montage sur véhicule: facilité d’accrochage sur le toit, possibilité de monter le porte-vélos sans l’aide d’une deuxième personne.
