Les sites de plongée bien connus de la mer Rouge ou des Maldives attirent des millions de visiteurs. Les Suisses en sont d’ailleurs friands: chaque année, environ 30 000 Helvètes passent leur brevet de plongée. Pourtant, ce sport aquatique n’est pas sans risques et les accidents qui en découlent défraient souvent la chronique.
Faire le bon choix
Certaines écoles à l’étranger profitent du tourisme de masse et cherchent à attirer un maximum de clients. Elles réduisent alors fortement leurs tarifs pour défier la concurrence. Résultat: les instructeurs ne sont pas toujours au bénéfice d’une formation adéquate et les cours prodigués ne sont pas tous conformes aux exigences de sécurité. Pascal Zahnd, chef régional romand de la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS), dénonce: «Il est fréquent que des plongeurs débutants aient atteint, au cours de leurs baptêmes, des profondeurs trois fois plus grandes que celles adaptées à leurs niveaux! Les conséquences peuvent être désastreuses, car un non-initié ne connaît rien aux problèmes liés aux grands fonds.»
Avant de partir
Dès lors, pour éviter de se retrouver dans une école douteuse, il est vivement conseillé de se renseigner avant le départ.
Les normes édictées par les associations PADI (www.padi.com) ou CMAS (www.cmas.ch) servent de références quant au nombre minimum de plongées exigées et aux connaissances théoriques élémentaires requises. Le baptême de plongée (12 ans révolus), par exemple, doit inclure une plongée et une séance théorique. Et pour obtenir son «Open Water Diver» (15 ans au minimum), il faut avoir suivi cinq leçons théoriques, validées par un examen, quatre séances d’exercices en milieux protégés (3 mètres maximum), puis quatre plongées en milieux ouverts.
Les forums de discussion (lien du mois) sont aussi très utiles pour collecter les commentaires et expériences d’anciens clients.
Ouvrir l’œil
Une fois sur place, il faut veiller au respect de certains critères pour minimiser les risques lors de ses vacances sous-marines. Nous les avons regroupés en six points, avec l’aide de Pascal Zahnd et de Thierry Lageyre, président du Centre de sports subaquatiques de Lausanne (CSSL).
- L’impression générale de l’école: l’ambiance et l’accueil sont agréables, le matériel est propre et bien entretenu, les prix sont clairement affichés.
- Le niveau de l’instructeur: ses connaissances, son expérience et ses facultés d’adaptation sont des éléments déterminants sur la qualité du cours.
- Les mesures de sécurité: l’état de santé des clients doit être contrôlé. Au début de la formation, un certificat médical d’aptitude pour la plongée doit être exigé et un questionnaire rempli (date de la dernière plongée, risques cardiaques, etc.) A noter que la durée de validité d’un certificat varie entre 6 et 12 mois selon les pays.
- L’organisation des cours: pour se rendre compte de la qualité d’un club de plongée,
il est recommandé de commencer par un simple baptême ou une exploration. Si certains détails, comme le signe de la main sous l’eau, sont ignorés, il faut rester prudent. - La durée de la formation: si une école offre la possibilité de passer son brevet «Open Water Diver» après trois jours, la formation a sans doute été écourtée. Elle n’est donc pas conforme. A titre de comparaison, cela revient à passer son permis de conduire après trois cours pratiques seulement.
- Le nombre de participants: plus le groupe est restreint, mieux l’instructeur pourra répondre aux besoins et aux questions des plongeurs débutants. Des standards, variables selon la visibilité et le niveau des plongeurs, définissent le nombre maximal d’élèves autorisés par groupe.
Dernier point: la responsabilité du club de plongée n’est engagée que pour les sorties qu’il organise. A l’issue de la formation, le plongeur est autonome.
Il doit donc vérifier dans les conditions générales de ses assurances si les risques liés à la plongée sont bel et bien couverts.
Marie Tschumi / mmn