«J’ai récemment été racolé dans un grand centre commercial genevois par les représentants des produits Herbalife. Ils m’ont montré des photos de plusieurs personnes avec un indice de masse corporelle supérieur à 45, devenues sveltes après quelques semaines seulement. Je croyais qu’il était interdit de vendre des compléments et substituts de repas en leur attribuant des effets amaigrissants. Existe-t-il des sanctions pour faire cesser ce genre d’infractions?»
Oui, mais elles ne sont malheureusement guère efficaces… Preuve en est l’article paru en juin 2000 dans Bon à Savoir, qui dénonçait déjà le même problème avec les mêmes produits. Or, force est de constater que rien, ou presque, n’a bougé depuis.
Pourtant, la loi interdit toute tromperie sur les denrées alimentaires. Et elle définit, comme trompeuses – notamment – les indications et présentations propres à susciter chez le consommateur des idées fausses sur la qualité, les effets spéciaux et la valeur de ces denrées. En tel cas, le contrevenant s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 20 000 fr. Cela peut paraître beaucoup, mais c’est une paille par rapport au chiffre d’affaires de la plupart des entreprises.
Vous pouvez en revanche déposer plainte auprès de la Commission suisse pour la loyauté(*), facilement et gratuitement. En effet, l’article 5.7 des règles de cette Commission prévoit que toute publicité en faveur des produits soutenant améliorer le bien-être est réputée déloyale non seulement si elle prétend à des vertus thérapeutiques, mais encore si elle promet – notamment – une diminution de poids durable sans un contrôle simultané de l’alimentation, soit un régime et des exercices physiques appropriés.
S. J.
(*)Case postale 4675, 8022 Zurich (www.lauterkeit.ch).