Sur la route des vacances, il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures. Mais lorsqu’on s’arrête, la déception est parfois au rendez-vous. Bon à Savoir, en collaboration avec la rédaction de On en parle (La Première, RSR), a donc étudié l’offre de 23 des 33 restoroutes recensés sur les 1700 km du réseau autoroutier suisse.
Nos enquêteurs ont visité, entre les 7 et 9 juin, les établissements situés sur les axes nord-sud et est-ouest, dans le sens Genève – St-Margrethen et Bâle – Chiasso (voir carte). Puis, ils ont fait le détour par les autres restoroutes romands.
Voici ce qu’ils ont constaté:
• En règle générale, les vis-à-vis affichent les mêmes prix et caractéristiques. Mais lorsqu’on rentre d’Italie, le San Gottardo est bien meilleur marché que si l’on descend dans le Sud (no 17 dans notre tableau). Tandis qu’à Deitingen (direction Berne), c’est l’inverse.
• Les prix de l’essence jouent au yo-yo, surtout à proximité des frontières. A Pratteln (Bâle), dernière station avant l’Allemagne ou la France, l’essence coûtait, le jour du relevé, 11 ct. de plus que le prix moyen des 23 stations. Et à La Côte, l’automobiliste devait débourser 7 ct. de plus par litre s’il roulait en direction de Genève que s’il allait à Lausanne, alors qu’à St-Margrethen, la différence entre les deux côtés s’élevait à 8,5 ct.
• Pour le prix du repas, c’est logiquement dans les self-services qu’on s’en sort en général le mieux.
• Deux restoroutes (Deitingen et Würenlos, lequel est en travaux) ont été mal notés pour l’accès aux handicapés. Mais d’autres ont aussi des efforts à faire, par exemple lorsqu’il faut demander la clé des WC ou emprunter l’ascenseur de service pour pouvoir aller aux toilettes ou au restaurant.
• Excepté sept restoroutes, plus le Gotthard aux mois de juillet et août, impossible de boire un café la nuit. Dans l’ensemble, les établissements ouvrent à 6 h et ferment entre 22 h et 23 h.
• Les tables de pique-nique, quand il y en a, sont souvent peu nombreuses ou placées en plein soleil.
Les trois tableaux rendent compte en détail de nos visites. A l’intersection des deux axes, Gunzgen obtient la médaille de bronze, derrière Neuenkirch (axe nord-sud) et le vainqueur, le Gd-St-Bernard (Martigny). Mais notre coup de cœur romand va au restoroute de La Gruyère: le cadre, l’accueil et le charme de l’établissement compensent largement des prix un peu plus élevés.
Jacqueline Favez
Complément paru dans BàS 09/04
Le restoroute «Rose de la Broye» est bel et bien équipé d’une place de pique-nique, mais je dois avouer qu’elle est difficile à trouver, car il n’y a pas d’indication à l’intérieur de l’aire. Pour les intéressés, elle se trouve tout au fond à droite, après le restaurant.