A propos de notre article «Un ventre rond bien assuré» (11/16)
J’apprécie votre journal et le reçoit depuis des années. Permettez-moi néanmoins de réagir à l’article en question. Il me paraissait important de vous envoyer des informations au sujet des prestations maternité, dont l’énorme travail est, en grande partie, accompli par les sages-femmes suisses dans les soins périnatals.
Premièrement, vous omettez de mettre en évidence le suivi post-partum à domicile, extrêmement important pour les femmes, particulièrement au moment du retour à domicile avec un premier enfant. La Fédération suisse des sages-femmes (FSSF) vous aurait volontiers renseignés à ce propos.
Par ailleurs, j’aimerais préciser que de nombreuses familles assurées avec la LAMal se voient refuser un suivi sage-femme lorsqu’elles habitent de l’autre côté de la frontière suisse. Dans le canton de Genève, par exemple, les sages-femmes possédant un diplôme suisse ne sont pas autorisées à travailler sur le territoire français. Plusieurs sages-femmes de ce canton se sont d’ailleurs vu refuser une assurance responsabilité civile professionnelle les couvrant de l’autre côté de la frontière. Quant aux sages-femmes françaises, il semble qu’elles ne soient pas remboursées par les assurances suisses…
C’est un casse-tête pour les nouveaux parents qui découvrent cette réalité après leur accouchement. Car nous sommes obligées de refuser les demandes de suivis ou de travailler dans l’illégalité en prenant tous les risques. D’autant plus que, aujourd’hui, on laisse fréquemment rentrer à domicile les femmes césarisées au 3e jour post-accouchement, des jumeaux de moins de 2 kilos à peine stabilisés et je vous passe d’autres exemples pour réduire les frais des hôpitaux et des assurances.
Les assurances ne semblent pas vraiment intéressées par ce problème et ne sont pas assez transparentes vis-à-vis de leur clientèle. Sandrine Ischi