Non, il n’y a pas que le 111…
Déjà, différents numéros concurrencent le 111. Leurs tarifs sont presque les mêmes, mais chaque service à ses propres atouts: réponses très rapides, diversité des informations, etc.
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Bon à Savoir 04-2004
07.04.2004
Véronique Kipfer
Tu ne connais pas sa nouvelle adresse? Demande au 111! Ce conseil, chacun de nous l’a entendu ou donné une fois. Mais depuis début 2001 et la libéralisation du marché des services de renseignements, le 111 n’est plus seul en lice. Une vingtaine de numéros 18XY ont été attribués à cette époque par tirage au sort. Un grand nombre d’entre eux ne sont pas encore en service ou ont été testés avant d’être temporairement suspendus. Mais certains sont déjà en fonction (voir ta...
Tu ne connais pas sa nouvelle adresse? Demande au 111! Ce conseil, chacun de nous l’a entendu ou donné une fois. Mais depuis début 2001 et la libéralisation du marché des services de renseignements, le 111 n’est plus seul en lice. Une vingtaine de numéros 18XY ont été attribués à cette époque par tirage au sort. Un grand nombre d’entre eux ne sont pas encore en service ou ont été testés avant d’être temporairement suspendus. Mais certains sont déjà en fonction (voir tableau).
Leurs atouts: des prix souvent compétitifs, des interlocuteurs réels et, avantage dû au fait qu’ils sont encore peu connus, des informations quasi immédiates. Just Ask et son 1819 propose même un service universel.
Par ailleurs, tous offrent le même service de base que le 111: informations en quatre langues, 24 h/24 et 7 j/7. Une majorité d’entre eux tire d’ailleurs ses renseignements de la base de données de Swisscom, achetée à prix d’or.
Résultat? «Avec l’arrivée des autres services téléphoniques, des renseignements en ligne et des CD-rom, le 111 est en forte baisse», remarque Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom.
Future disparition
«En attendant la disparition du 111, il est inutile de faire beaucoup de publicité», déplore néanmoins Peter Josika, directeur de la centrale téléphonique 1850. De nombreux consommateurs, en effet, ont encore tendance à composer automatiquement le numéro familier. Mais le temps joue contre eux. En 2001, le Conseil fédéral, sur appel de Swisscom, avait décidé de prolonger l’existence du 111 jusqu’à fin 2006. Or, suite à la forte opposition
des autres opérateurs, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) a entamé une consultation, afin de déterminer si l’échéance ne pourrait pas être avancée à fin 2004. La décision devrait tomber d’ici un mois ou deux.
Le consommateur a donc d’ores et déjà intérêt à comparer les offres. Et ce d’autant plus que le bon vieux 111 dont il avait l’habitude n’existe plus pour tout le monde!
Plusieurs 111
Depuis environ un an, en effet, tout abonné d’Orange ou de Sunrise qui compose le 111 arrive automatiquement à la centrale de renseignements de son propre opérateur. Les tarifs du 111 de Swisscom et de Sunrise sont à peu près semblables. La taxe de base de celui d’Orange est plus élevée, mais ne s’accompagne d’aucuns frais supplémentaire.
Les abonnés des téléphones fixes et mobiles ont toutefois le choix. Car si aucun client extérieur à Orange ne peut atteindre sa centrale, et que les abonnés d’Orange et de Sunrise ne peuvent pas atteindre celle de Swisscom, tout le monde, en revanche, peut composer le 1899 de Sunrise pour bénéficier de son service de renseignements. Et les numéros courts concurrents sont également accessibles à tous.
Bref: autant estimer le coût de la conversation et choisir le service le mieux adapté. Et surtout, s’habituer à mémoriser tous ces numéros 18XY! Car même Swisscom a prévu un numéro de remplacement pour le 111: ce sera le 1811, ou alors peut-être le 1822. Un numéro pas forcément plus facile à mémoriser que le 1866, le 1819 ou le 1850…
Véronique Kipfer