Marre du partage
Lorsque les lignes de téléphone manquent, il faut se les partager entre voisins. Chacun possède son propre numéro, mais pour appeler ou surfer sur Internet, on doit attendre que l’autre raccroche.
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Bon à Savoir 11-2002
07.11.2002
Joy Demeulemeester
Al’ère du téléphone mobile, des multilignes ISDN ou d’In-ternet, il semble presque
inconcevable que certains ne bénéficient pas encore d’une ligne téléphonique individuelle. Et pourtant, ils sont quelque 17 000 ménages en Suisse à faire «ligne commune».
Ce type de promiscuité se rencontre surtout en dehors des centres urbains et notamment chez Pierre Mayor, à Belmont-sur-Lausanne.
Pénurie de lignes
«Il y a une dizaine d’années, raconte notre...
Al’ère du téléphone mobile, des multilignes ISDN ou d’In-ternet, il semble presque
inconcevable que certains ne bénéficient pas encore d’une ligne téléphonique individuelle. Et pourtant, ils sont quelque 17 000 ménages en Suisse à faire «ligne commune».
Ce type de promiscuité se rencontre surtout en dehors des centres urbains et notamment chez Pierre Mayor, à Belmont-sur-Lausanne.
Pénurie de lignes
«Il y a une dizaine d’années, raconte notre lecteur, les Télécom m’avaient annoncé qu’en raison de la pénurie de lignes, ils allaient me mettre en raccordement partagé avec le locataire du studio de ma villa.»
Il s’ensuivit une légère diminution du prix de l’abonnement, histoire de compenser les désagréments. Car, même si les deux voisins possèdent chacun leur propre numéro de téléphone, ils ne peuvent occuper
la ligne qu’à tour de rôle. Swisscom abaisse alors l’abonnement pour une Economy Line à 17,65 fr., au lieu des 25,25 fr. habituels.
Depuis 1999, notre lecteur ne bénéficie cependant plus de ce rabais. Il ne s’en était pas préoccupé, jusqu’au jour où il s’est équipé d’un modem pour surfer sur le Net. «La ligne partagée semblant nuire au fonctionnement de l’installation, j’ai contacté Swisscom afin qu’on me rende une ligne entière», explique-t-il.
Or, Swisscom traite la demande de M. Mayor de manière chaotique, affirmant tour à tour que la ligne est partagée et qu’elle ne l’est pas. Rien n’est entrepris pour remédier au problème.
Chaos chez Swisscom
Bon à Savoir a donc contacté le porte-parole de Swisscom, Christian Neuhaus, et, dès le lendemain, notre lecteur a été avisé qu’il obtiendrait une ligne individuelle et que le prix de son abonnement pour octobre lui serait offert à titre de dédommagement.
Restait encore à régler le problème de la ligne partagée payée plein tarif. Cela a mis plus de temps. Et les réponses contradictoires de Christian Neuhaus à ce sujet n’ont fait que souligner l’incompétence avec laquelle Swisscom a traité le dossier de M. Mayor.
Erreur système
Ainsi, selon les données enregistrées par Swisscom, la ligne n’aurait été partagée que depuis le 14 juillet 2002, alors qu’elle a toujours été commune. L’opérateur a fini par reconnaître qu’il y avait eu une erreur dans leur système. Le problème c’est que l’erreur remonte à 1999 et qu’il a fallu près de trois mois pour que Swisscom admette s’être trompé! Trois mois pendant lesquels Pierre Mayor, puis Bon à Savoir, ont dû interpeller l’entreprise près d’une dizaine de fois à ce sujet.
A force d’insister, les travaux nécessaires pour annuler le partage de la ligne de M. Mayor ont finalement débuté et notre lecteur devrait donc bientôt pouvoir profiter d’Internet. Enfin, Swisscom a vérifié les factures de notre lecteur qui recevra un remboursement de l’ordre de 240 fr.
J. D.