Les smartphones sont devenus un business plus que lucratif pour les fabricants et les revendeurs. Non contents de proposer toutes les tailles et les couleurs d’appareils possibles et imaginables, voilà qu’ils conseillent vivement aux clients de contracter une assurance spécifique pour leur portable. Mais est-ce vraiment nécessaire?
Premier constat: les prix qui dépendent généralement de la valeur du téléphone, sont élevés. Pour un appareil de type Galaxy S III (929 fr.), le tarif est de 139 fr. pour deux ans avec l’offre de Swisscom en partenariat avec AXA Assurances. Chez Orange, il en coûte 168 fr. (7 fr. par mois) pour la même période, alors que Sunrise facture 285.60 fr. (11.90 fr./mois) toujours pour la même catégorie d’appareils. Certains revendeurs se sont aussi engouffrés dans ce créneau. C’est le cas de Fust qui propose Sicura, au prix de 259.90 fr. pour deux ans, afin d’assurer un smartphone d’une valeur de 900 fr. à 1800 fr.
Prestations limitées
Il convient ensuite d’éplucher les conditions générales (CG), afin de voir ce qui est pris en charge.
En cas de vol, par exemple, ce sont souvent les communications abusives qui sont remboursées (avec des plafonds à 1500 fr. ou 3000 fr., selon le prestataire) et rien d’autre.
Après l’examen laborieux des CG, il ne reste généralement que quelques dommages assurés, comme les dégâts d’eau ou ceux à l’écran à la suite d’une chute. Les rayures, la perte de l’appareil ou encore les problèmes liés à l’humidité sont le plus souvent exclus.
Au final, on peut donc douter de la pertinence de ces assurances. D’autant qu’il est possible d’ajouter à sa RC ménage quelques options comme le vol hors du domicile et l’usage abusif du téléphone – souvent couplé avec l’usage abusif de cartes de crédit.
Loïc Delacour