Le retour des farines animales
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Bon à Savoir
05.05.2008
Le Temps
L'alimentation des animaux avec des farines animales, interdite en Suisse depuis 2001, devrait être réintroduite. En Suisse comme au sein de l'UE, les réunions se multiplient pour étudier le sujet. «L'interdiction était nécessaire pour combattre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), estime Cathy Maret de l'Office vétérinaire fédéral (OVF). Mais il n'est pas raisonnable de la prolonger indéfiniment. Elle nous oblige à réduire en cendres une grosse partie de chaque animal abat...
L'alimentation des animaux avec des farines animales, interdite en Suisse depuis 2001, devrait être réintroduite. En Suisse comme au sein de l'UE, les réunions se multiplient pour étudier le sujet. «L'interdiction était nécessaire pour combattre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), estime Cathy Maret de l'Office vétérinaire fédéral (OVF). Mais il n'est pas raisonnable de la prolonger indéfiniment. Elle nous oblige à réduire en cendres une grosse partie de chaque animal abattu, soit d'énormes quantités de protéines, ce qui représente un gaspillage économique et écologique.» Et puis l'interdiction semble moins impérative puisque la Suisse n'a pas connu de cas de «vache folle» en 2007. Parmi les autres raisons évoquées pour lever la prohibition: la hausse du prix mondial des céréales, qui a considérablement renchéri les protéines d'origine végétale distribuées aux animaux. Au grand dam des éleveurs…
L'OVF a d'ores et déjà fixé cinq conditions au retour des farines animales. Primo, seuls certains déchets d'abattage seront utilisés: on ne recyclera pas, par exemple, les cervelles, susceptibles de transmettre l'ESB. Secundo, les farines animales ne seront plus offertes aux herbivores (vaches et moutons) mais seulement aux omnivores (porcs et poules). Tertio, tout «cannibalisme» sera évité: la farine de poule n'ira plus aux poules, ni celle des porcs aux porcs. Quarto, des contrôles devront permettre de détecter d'éventuels résidus interdits. Quinto, la Suisse ne franchira pas le pas avant l'UE.
