Sans lui, les caissières seraient contraintes de saisir le prix de chaque produit, au grand dam des clients englués dans des files d’attente interminables. Leur salut vient de Joe Woodland qui a eu l’idée du code-barres en 1973. Assorties à des chiffres, les barrettes noires et blanches ont été imaginées pour faciliter l’identification des articles. Quarante ans plus tard, on en scanne plus de 5 milliards par jour dans le monde.
L’origine, mon œil!
Le code-barres se décline en plusieurs variantes. Aujourd’hui, le plus utilisé est le code à 13 chiffres (EAN 13). Son homologue, l’EAN 8, est réservé aux petits articles, comme les paquets de cigarettes. Dans un cas comme dans l’autre, la succession des nombres correspond à des informations précises. Mais, si le système est facile à comprendre, le décryptage des codes est une autre affaire.
Dans un code EAN 13, les trois premiers numéros 1 correspondent au pays (la Suisse dans notre exemple). Mais, contrairement à une idée répandue, il ne s’agit pas du lieu de fabrication du produit, mais du pays dans lequel le fabricant est membre du système EAN. Par conséquent, cette information n’a pas une grande valeur pour le consommateur. Le code contient ensuite trois chiffres 2 qui représentent le fabricant, puis six chiffres 3 propres à l’article. Le dernier 4 est un caractère de contrôle.
Secrets bien gardés
S’il est facile de décrypter le pays d’enregistrement grâce à un répertoire public*, les autres informations sont verrouillées par bon nombre d’entreprises. C’est ce qu’on observe en consultant la base de données du registre officiel GS1 (http://gepir.ean.ch): le moteur de recherche ne trouve pas toujours de résultat lorsqu’on saisit les treize chiffres d’un EAN 13.
Avec des applications comme Mobiletag ou BarCode Scanner, il est également possible de scanner les codes-barres avec un smartphone. La méthode est certes plus ludique, mais l’accès aux informations n’est pas meilleur…
Yves-Noël Grin
*Liens: listing des codes pays disponible sous: www.gs1.ch