Les informations sur la santé sont parmi les plus recherchées sur le web. Le site français grand public Doctissimo.fr, par exemple, a reçu la visite de 5 millions d’internautes rien qu’en août 2007.
Mais attention: les données médicales et scientifiques diffusées en ligne ne sont pas de qualité égale. Informations partielles, partiales, voire fausses et dangereuses pour la santé y sont même monnaie courante.
Conseils de prudence
Voici quelques conseils de prudence:
> Vérifiez qui est l’auteur: une entreprise (pharmaceutique par exemple) n’aura pas les mêmes intérêts à diffuser une information qu’un particulier concerné par une maladie.
> Contrôlez si le site est actualisé régulièrement (indication de la date de publication et de mise à jour). Vu l’évolution des connaissances en médecine, c’est primordial.
> Ne prenez pas au pied de la lettre ce qui se dit dans les forums: n’importe qui peut s’y faire passer pour... n’importe qui!
> Vérifiez si l’information est exacte et complète, par recoupements des données fournies par d’autres sites. Des outils, tel Wrapin (lire plus loin), le font automatiquement.
> Ne vous fiez pas aux liens: le sérieux du site où ils figurent ne garantit nullement leur fiabilité.
> Méfiez-vous des promesses de guérison miraculeuse.
> Sachez qu’en principe, les informations médicales et commerciales devraient être clairement séparées et signalées comme telles.
> Ne commandez aucun médicament en ligne: leurs qualité, composition, effets secondaires, etc., sont incontrôlables, et ils peuvent s’avérer mortels!
Par ailleurs, plusieurs outils facilitent la recherche de sites fiables:
> Aide romande: le site Santé romande (www.santeromande.
ch) regroupe les pages médicales sérieuses de nos régions et les adresses utiles: centres de soins (hôpital, clinique, etc.), associations de patients, médecins de garde, etc.
> Portail francophone: le Catalogue et Index des Sites
Médicaux francophones (www.
CISMef.org) du Centre hospitalier universitaire de Rouen s’adresse d’abord aux professionnels, mais propose aussi un joli choix de sites de qualité aux patients (6000 ressources: www.
churouen.fr/cismefp). Et il ne recense pas de sites commerciaux ou de laboratoires pharmaceutiques.
> Label mondial: la Fondation HON (Health On the Net = la santé sur le net, www.hon.ch), avec siège à Genève, a établi la toute première charte de qualité dans le domaine. Le HONcode de cet organisme non gouvernemental, né d’une initiative des autorités sanitaires genevoises, est aujourd’hui largement reconnu. Il a déjà été adopté par plus de septante pays à travers le monde, dont la France, fin 2007. Les pages ainsi certifiées, répondant à divers critères*, sont signalées par le logo HON (voir ci-contre). Et sur le site de la fondation on peut également vérifier qui a souscrit au code éthique et effectuer des recherches par thèmes.
Seul bémol: les sites commerciaux et de l’industrie pharmaceutique peuvent également obtenir ce label. Ils doivent cependant clairement séparer les parties publicitaires des parties informatives.
Autre outil issu de HON: le projet européen WRAPIN (www.wrapin.org). Il permet de contrôler automatiquement la fiabilité d’un site médical.
Google aussi
Par ailleurs, HON collabore aussi avec Google, afin de rendre les sites de santé sérieux plus accessibles encore au grand public. Un service de recherche de pages médicales existe déjà sur google.com/coop/topics/Healt. En anglais, il permet néanmoins de chercher en français.
Enfin, quel que soit le degré de fiabilité des informations que vous aurez recueillies, n’oubliez pas qu’aucune page virtuelle ne remplacera jamais une consultation auprès d’un professionnel en chair et en os!
Ellen Weigand
Bonus Web: Les critères du HONcode