Sommaire
- Les organophosphorésCe piège à mites contient du dichlorvos, une substance de la famille des organophosphorés – dont fait également partie le chlorpyrifos utilisé contre les fourmis. Cette substance détruit leur système nerveux. L’effet sur l’être humain est similaire en cas d’utilisation inadéquate ou prolongée. C’est pourquoi on parle de toxicité aiguë élevée. En revanche, la toxicité chronique est faible, car ce produit est éliminé par l’organisme.Le paradichlorobenzolCette substance toxique est vendue à l’état pur sous forme de boules antimites, ressemblant à la naphtaline. Mais elle tend à disparaître des rayons: des études ont montré qu’elle pouvait agir sur le système nerveux en cas de contact prolongé. Et comme cette molécule lyposoluble ne se dégrade pas dans l’environnement, on la retrouve dans la chaîne alimentaire: elle se fixe dans les graisses et se transmet aux bébés par le lait maternel. En plus, son efficacité contre les mites reste très limitée!Les carbamatesLe dérivé utilisé dans ce piège à mouches, appelé méthomyl, est certes peu toxique. Mais les granulés jaunes sucrés, conçus pour appâter les mouches, attirent aussi les enfants et les animaux. Et l’emballage ne présente pas la sécurité requise. En fait, ce produit français, acheté dans une droguerie lausannoise, n’a pas été déclaré à l’OFSP avant d’être mis sur le marché suisse! L’inspecteur cantonal vaudois des toxiques l’a donc fait retirer de la vente, en attendant son homologation.Les pyréthrinoïdesLes substances actives de ce spray insecticide et de ces plaquettes antimites (perméthrine et empenthrine) s’apparentent aux molécules contenues dans la pyrèthre, une fleur africaine connue pour repousser les insectes. Elles sont très utilisées pour leur large efficacité (contre tous les insectes volants ou rampants) et en raison de leur faible toxicité. Mais attention: une inhalation répétée peut provoquer malaises et intoxications. De plus, ces produits se fixent dans le foie et les reins, et on ne connaît pas leurs effets à long terme.
26.01.2023
Les pièges à mouches, antimites, diffuseurs, gobe-fourmis et autres sprays contre les insectes pullulent dans nos armoires. Or, ces produits sont moins inoffensifs qu’il n’y paraît, même lorsqu’ils ne sont pas classés parmi les toxiques et qu’ils sont vendus en libre service.
«La tendance actuelle consiste à mettre sur le marché des produits hors classe de toxicité, explique Francis Margot, inspecteur cantonal vaudois des toxiques. Ils contiennent pourtant des substance...
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