Enceintes Audiofile à rendre

Un achat effectué dans la rue, par exemple des enceintes de mauvaise qualité, peut être annulé dans les 7 jours, dès le moment où le consommateur est dûment averti de ce droit.

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Bon à Savoir 11-2003

05.11.2003

Dernière mise à jour:
21.01.2023

Eric Jaquier

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Suite à une chronique de notre émission consacrée à la vente sur la rue de haut-parleurs (n.d.l.r.: sujet également traité dans Bon à Savoir 10/03), une auditrice genevoise, victime de cette vente à l’esbroufe, nous a contactés. En juin dernier, elle avait cédé au bagout de jeunes vendeurs sur un parking, et leur avait payé 1400 fr. cash pour quatre enceintes de marque Audiofile. Le service technique de la Radio Suisse Romande (RSR) a testé ces haut-parleurs. Le constat est accablant: boîtier extérieur composé de simple pavatex, recouvert de plastique autocollant imitation bois; qualité sonore médiocre, sans finesse ni précision; aigus trop poussés. Et l’enceinte vibre dès qu’on
augmente le volume. Pour nos techniciens, il s’agit d’un article tape à l’oreille fabriqué en Chine, dont le prix ne devrait pas excéder 400 fr. la paire.
Légalement, l’auditrice peut agir. Selon le Code des obligations (CO), lors d’une vente sur la rue, le consommateur dispose de sept jours pour la dénoncer, à condition que le délai soit mentionné sur la facture.

Délai pas mentionné

Ce n’est pas le cas pour l’auditrice. Sa facture mentionne seulement le terme «délai», sans spécifier les sept jours. Le CO précise encore que le délai commence à courir dès que le client est averti de ce droit. L’auditrice devra donc agir rapidement pour se débarrasser de ses haut-parleurs.
A la société LDI, sise à Zollikofen (BE), qui distribue ce matériel, le responsable a immédiatement admis le droit de dénonciation de la vente de l’auditrice. Et a regretté l’absence de la mention du délai de sept jours sur la quittance. Il demande donc à l’auditrice de lui écrire par lettre signature, en joignant la copie de la quittance des 1400 fr. qui lui seront remboursés. Il a toutefois contesté les conclusions de nos tests, se disant persuadé que ce matériel est de bonne qualité. Reste que ce type de vente, à la tête du client, est en infraction totale avec l’Ordonnance fédérale sur l’indication des prix. On ignore d’ailleurs si les vendeurs disposaient d’une autorisation, exigée par la Loi fédérale sur le commerce itinérant. Le responsable de LDI s’en lave les mains: «Il s’agit d’indépendants.»
Les polices cantonales, en revanche, ont été titillées par le sujet: le responsable de la police genevoise du commerce a décidé de le mettre à l’ordre du jour d’une rencontre intercantonale agendée à la mi-octobre.
Eric Jaquier

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