DVD coupés en zones

Les producteurs de films et les fabricants de lecteurs DVD s’accordent pour diviser la planète en zones. Cela protège les distributeurs officiels, mais pas totalement.

Sommaire

droits d’auteurCopie privée autorisée, téléchargement illégalDepuis que les graveurs DVD équipent les ordinateurs, la tentation est grande de copier des films. Est-ce légal? Réponse de la SAFE, Association suisse de lutte contre la piraterie: seule est autorisée la reproduction à des fins personnelles ou dans un cercle de personnes étroitement liées, tels des parents ou des amis. Mais l’association prévient aussi que cette reproduction n’est permise que si l’original copié a été obtenu de manière légale.Il en va autrement de l’acquisition illégale de films, en particulier par téléchargement sur l’internet. En effet, toujours selon la SAFE, ce type d’enregistrement constitue une violation du droit de reproduction de l’auteur. En téléchargeant un film, on commet donc un acte illicite, dont la punition peut aller jus-qu’à trois ans d’emprisonnement et 100 000 fr. d’amende!Enfin, en cas de mise à disposition de films sur un réseau d’échange P2P (Peer-to-Peer ou «pair à pair»), la violation des droits d’auteur est encore aggravée par la diffusion non autorisée.

Bon à Savoir 06-2006

07.06.2006

Yves-Alain Cornu

Que cela nous plaise ou non, nous habitons dans la zone DVD n° 2. Les disques vendus en Suisse sont en effet protégés par un même code. Et ce code, seuls les lecteurs DVD achetés dans la zone 2 sont capables de le décrypter. Enfin presque. Le système est bien plus compliqué et flou.

Flash-back: au lancement du DVD dans les années 90 et pour éviter que son succès ne nuise à l’industrie du cinéma, les studios de production et les fabricants d’électronique se sont accordé...

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Que cela nous plaise ou non, nous habitons dans la zone DVD n° 2. Les disques vendus en Suisse sont en effet protégés par un même code. Et ce code, seuls les lecteurs DVD achetés dans la zone 2 sont capables de le décrypter. Enfin presque. Le système est bien plus compliqué et flou.
Flash-back: au lancement du DVD dans les années 90 et pour éviter que son succès ne nuise à l’industrie du cinéma, les studios de production et les fabricants d’électronique se sont accordés pour diviser le monde en six zones de codage.

Les 6 zones
1. USA, Canada.
2. Europe, Japon, Moyen-
Orient, Afrique du Sud.
3. Orient.
4. Amérique du Sud, Océanie.
5. Afrique, Russie, sous-continent indien.
6. Chine.
Avec ce système, un DVD américain ne peut pas être regardé en Suisse avant l’arrivée du film au cinéma, par exemple (il existe des DVD non codés, pour des films de concerts p. ex., indiqués par la zone 0).

Lecteurs «dézonés»
Au niveau légal, les importations parallèles sont interdites. Mais cela concerne surtout les importateurs et les commerçants. Pour les consommateurs, c’est plus vague. On peut faire «dézoner» son lecteur DVD dans un magasin d’électronique. Il y a cependant un risque: en modifiant ou en faisant modifier son appareil, on perd le droit à la garantie du fabricant en cas de défaut. En outre, certaines sous-marques proposent des lecteurs multizones.

V.F. made in Québec
Par ailleurs, rien n’empêche de commander sur l’internet des films d’autres zones. Mais attention à la bande-son! Un lecteur de Bon à Savoir en a fait l’expérience: son coffret d’une série TV – zone 1 – disposait de la version française. Cependant, quelle ne fut pas sa surprise d’entendre des voix inhabituelles et, qui plus est, avec l’accent québécois! Quoique déroutant, cela est tout à fait normal, puisque le doublage en français des films de zone 1 est destiné au Canada.
Yves-Alain Cornu

droits d’auteur
Copie privée autorisée, téléchargement illégal

Depuis que les graveurs DVD équipent les ordinateurs, la tentation est grande de copier des films. Est-ce légal? Réponse de la SAFE, Association suisse de lutte contre la piraterie: seule est autorisée la reproduction à des fins personnelles ou dans un cercle de personnes étroitement liées, tels des parents ou des amis. Mais l’association prévient aussi que cette reproduction n’est permise que si l’original copié a été obtenu de manière légale.
Il en va autrement de l’acquisition illégale de films, en particulier par téléchargement sur l’internet. En effet, toujours selon la SAFE, ce type d’enregistrement constitue une violation du droit de reproduction de l’auteur. En téléchargeant un film, on commet donc un acte illicite, dont la punition peut aller jus-
qu’à trois ans d’emprisonnement et 100 000 fr. d’amende!
Enfin, en cas de mise à disposition de films sur un réseau d’échange P2P (Peer-to-Peer ou «pair à pair»), la violation des droits d’auteur est encore aggravée par la diffusion non autorisée.

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