Le groupe Aimé Pouly, leader romand de la boulangerie artisanale, a annoncé hier, 28 octobre 2013, ne plus utiliser d'huile de palme pour la fabrication de ses produits. Ce geste a suscité de nombreuses réactions positives des consommateurs. Le fournisseur montre ainsi qu'il est possible de s'adapter, même à une échelle industrielle.
Coop et Migros vont-ils suivre le mouvement? L'émission On en parle (RTS La Première) leur a posé la question ce matin. Les deux enseignent déclarent vouloir continuer à utiliser de l'huile de palme, mais qui sera labélisée à 100 % «RSPO» d'ici 2015. Cette certification qualifie une huile de palme dite durable. Elle est toutefois la cible de nombreuses critiques de la part d'ONG actives dans la protection de l'environnement.
De plus, la réponse des deux leaders de la distribution en Suisse ne prend pas en compte l'impact de l'huile de palme sur la santé. Ce produit contient, en effet, des acides gras saturés qui, consommés en excès, augmentent fortement les risques cardiovasculaires.
De nombreuses autres marques continuent d'utiliser cette graisse végétale. Greenpeace a publié, la semaine dernière, un document dénonçant la déforestation des forêts tropicales indonésiennes effectuée par l'entreprise Wilmar. Celle-ci livre de l'huile de palme pour les marques Kellogg's, Pringles, Oreo, Gillette ou encore Clearasil.
L'ONG accuse notamment l'entreprise de se fournir auprès de plantations qui déforestent illégalement une partie du parc protégé de Tesso Nilo situé sur l'île de Sumatra. Ce dernier abrite de nombreux animaux. Pour Greenpeace, les consommateurs de cookies Oreo sont donc des «complices involontaires de la disparition de 400 tigres de Sumatra».
Comment se défend Wilmar face à ses accusations? Le géant annonce que 100% de son huile de palme sera durable d'ici 2016 et brandit le fameux label RSPO cité par Coop et Migros…
Loïc Delacour