A partir de cet automne, les ampoules conventionnelles ne seront plus vendues à la Coop.
La Suisse, tout comme l’UE, a adopté une réglementation qui prévoit la disparition totale sur le marché des ampoules à incandescence à partir du 1er septembre 2012. Or, Coop a décidé de retirer, dès cet automne déjà, toutes les ampoules de ce type pour les remplacer par des ampoules durables. De cette manière, le grand distributeur applique ces nouvelles règles avec une année d’avance. Quant à son principal concurrent Migros, une telle démarche avait déjà été entreprise en septembre 2010.
Les ampoules à incandescence classiques sont de véritables «énergivores»: 95% du courant utilisé se perd en chaleur, contre 5% en lumière. A l’inverse, l’ampoule basse consommation transforme cinq fois plus d’énergie en éclairage (soit 25%). En outre, la durée de vie d’une conventionnelle est d’environ 1000 heures, contre 15 000 heures pour une économique, ce qui compense son coût plus élevé. En optant pour cette dernière, non seulement les émissions de CO2 sont directement réduites, mais également les factures d’électricité.
Pour le démontrer, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) a calculé, sur une période de six ans, les économies possibles en optant pour un éclairage économe. Une chambre de travail est munie d’une lampe à incandescence traditionnelle de 60 watts (A) et d’une autre, économique, de 12 watts (B), toutes deux allumées environ trois heures par jour. La première, à 2 fr., doit être changée chaque année (donc 12 fr. sur une période de six ans), tandis que la deuxième, à 10 fr., a une espérance de vie de 12 ans. Par ailleurs, les coûts de l’électricité divergent selon les lampes: ceux engendrés par la «A» atteindront, sur six ans, 84 fr., alors que ceux de la «B» seront de 24.40 fr.
Marie Tschumi