A propos de l’article «Alcootests trompeurs» (02/04).
Dans votre édition de février 2004, vous avez publié les résultats d’un test effectué sur cinq alcootests. Dans ce cadre, le produit dont nous assurons la diffusion en Suisse, l’éthylotest à usage unique Contralco, a reçu la mention insatisfaisant, car il aurait indiqué un taux d’alcool inférieur à 0,5‰, alors que l’appareil de référence de la police, l’éthylotest Lion, aurait déterminé un taux de 0,55‰ après avoir bu 3 verres de bière, et 0,83‰ après 5 verres.
Surpris de ce résultat (notre éthylotest est utilisé par les forces de l’ordre françaises), nous avons mené, début juillet, un contre-test devant notaire. Nous avons effectué une prise de sang sur quatre volontaires (trois hommes et une femme), de poids et de taille divers, qui ont ensuite bu 2 dl de vin blanc en 10 minutes. Le contrôle fait, 45 minutes plus tard, avec l’éthylotest Contralco, indiquait dans les quatre cas un taux d’alcool inférieur à 0,5‰, ce qui a été confirmé par la deuxième prise de sang faite juste auparavant. Les trois hommes ont bu ensuite
3 dl de vin supplémentaire et la femme 2 dl. Trois quarts d’heure plus tard, l’éthylotest indiquait dans les quatre cas un taux supérieur à 0,5‰, ce qui a également été confirmé par une troisième prise de sang.
Nous considérons donc que l’éthylotest dont nous assurons la diffusion est fiable et nous nous ferons un plaisir d’en procurer un ou plusieurs exemplaires à prix préférentiel à vos lecteurs qui voudraient en juger par eux-mêmes. Nous rappelons d’autre part que ce type de produit, tout comme l’appareil de référence de la police, sont des instruments de dépistage, et non de mesure exacte. En cas de contrôle positif, la police doit également vérifier le taux d’alcoolémie par une prise de sang.
FRANCIS RAPIN, dir.
Croix-Bleue région Romandie
FRÉDÉRIC HAENNI,
prés. de Gastrovaud
Nous prenons bonne note et nous réjouissons des résultats positifs de ce contre-test, mené de façon rigoureuse. Notre propre test ayant été mené en présence de l’expert formant les corps de police à l’utilisation de l’éthylotest de référence, tout aussi rigoureusement (même s’il n’incluait pas de prise de sang), nous nous interrogeons sur cette différence flagrante, ne l’expliquant a priori que par la défectuosité éventuelle des échantillons testés. Tel fut le cas, mais avec un lot de produits qui ne pouvait pas arriver en Suisse, dans le cadre d’un test mené cette année par nos confrères français de 60 millions de consommateurs.
La rédaction