Avec son «Photo Story», la maison Kodak propose un produit original et pratique. Il s’agit d’un petit classeur, offert contre un supplément de 2,80 fr., dans lequel toutes les photos développées sont collées par ordre chronologique sur de petites bandes autocollantes, reliées dans un axe de plastique, qu’il est possible d’ouvrir afin de réorganiser la collection comme on l’entend.
Cependant plusieurs lecteurs nous ont fait savoir que leurs photos étaient systématiquement collées à l’envers. Au lieu de pouvoir les consulter comme dans un livre, et comme illustré sur le prospectus de Kodak (voir photo ci-dessus), le bas de la photo est collé illogiquement dans l’axe du classeur.
Chargement inversé
Pourquoi? Parce que dans certains appareils, le film est chargé de gauche à droite, et dans d’autres, de droite à gauche. Or, comme la face sensible doit, elle, toujours se trouver face à l’objectif, les premiers appareils prennent forcément des photos à l’envers par rapport aux deuxièmes, ou vice-versa!
Cela n’aurait pas d’importance, si ce n’est qu’au laboratoire, tous les films sont automatiquement collés les uns aux autres pour former une grande chaîne de développement. Certaines photos sont donc inversées par rapport aux autres dans la suite de cette chaîne. Le client n’y verra rien si elles lui sont livrées coupées dans une pochette, mais comme l’encollage et l’assemblage dans le «Photo Story» sont également automatisés, toutes les photos issues d’un film chargé de droite à gauche sont montées à l’envers!
Que faire? «Franchement, nous ne le savons pas encore, reconnaît Jean-Pierre Jost, porte-parole de Kodak à Lausanne. Nous pourrions bien sûr intervenir manuellement pour repositionner tous les films dans la chaîne, mais cela ferait monter les prix de façon disproportionnée. L’autre solution serait de prévoir une colle qui permette de décoller et recoller les photos dans le classeur sans laisser de traces comme maintenant. Mais nous sommes un peu désarçonnés, car le problème est en amont et ne dépend pas directement de nous.»
C. C.