Cinq catalogues, une société, deux prix...

La même entreprise propose ses produits sous cinq marques différentes. Les références sont identiques mais, parfois, les prix diffèrent. «Question de concept et de public-cible», répond la société.

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Bon à Savoir 07-2004

07.07.2004

Jacqueline Favez

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L’histoire est insolite. Nathalie Roy reçoit régulièrement des catalogues des sociétés de vente par correspondance Home & Hobby, Best Price, Hot Shop et Christian Gray. Intéressée par un article, proposé
en action à 49 fr., notre lectrice s’apprête à le commander lorsqu’elle se ravise: il
est également en promotion dans un autre catalogue, mais pour 39 fr.
En y regardant de plus près, Nathalie Roy s’aperçoit que, si les deux prix diffèrent, le numéro de l’article en revanche est le même. Coïncidence? Intriguée, notre lectrice lausannoise consulte les coordonnées des deux sociétés: même localité et même numéro de fax, seuls les numéros de téléphone sont différents.
Dès lors, elle entreprend de comparer encore les deux autres catalogues, qui proposent le même genre de produits et, là aussi, elle découvre que lorsqu’un article identique apparaît, c’est avec la même référence de commande que les deux premiers. Et toujours un seul et unique numéro de fax.
Cherchant des explications, Nathalie Roy n’obtient aucune réponse lorsqu’elle téléphone: la réceptionniste lui assure qu’il ne s’agit pas de la même entreprise. «Pourtant, nous ne cachons pas les liens entre ces sociétés», répond Marc Schiltknecht, responsable commercial de la société DMV, qui chapeaute les quatre catalogues, plus encore un autre du nom de D-Mail. «Je ne vois pas pourquoi on lui a répondu ainsi. Il est possible que cette personne soit tombée sur le call-center où sont déviés les appels lorsque toutes nos lignes sont occupées et là, les téléphonistes ne sont peut-être pas au courant.»
Quant aux différences de prix constatées, Marc Schiltknecht explique que chaque catalogue vise une catégorie de clientèle différente et répond à des concepts de vente propres à chacun. «Si nous constatons qu’un article marche bien, nous n’avons pas de raison de ne pas le proposer dans les autres catalogues et, parfois, d’adapter le prix à la clientèle visée.» Et le responsable commercial de reconnaître qu’il reçoit deux ou trois réclamations par an à ce propos. «Dans ce cas, nous facturons l’article au prix le meilleur marché.»
Du coup, il vaut la peine de comparer toutes les offres et de vérifier si l’objet convoité ne peut être obtenu à meilleur compte dans le catalogue «associé». Et ne pas hésiter à réclamer la différence de prix, même après coup, si on s’aperçoit qu’on est lésé.
Jacqueline Favez

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