Depuis le 1er janvier, la vignette vélo n’est plus obligatoire. L’actuelle demeure cependant valable jusqu’au 31 mai. Il reste donc encore un peu de temps pour se préparer à ce changement qui, rappelons-le, ne concerne pas les utilisateurs de cyclomoteurs et de vélos électriques qui dépassent 25 km/h. Pour ces derniers, la plaque de contrôle et la vignette restent obligatoires.
Bien s’assurer
Pour la plupart des cyclistes, ce changement, certes symbolique, n’a que peu d’incidences. En effet, les éventuels dommages causés à autrui à bicyclette sont pris en charge par l’assurance responsabilité civile privée (RC privée). Depuis le début de l’année, la grande majorité des assureurs ont intégré automatiquement et sans supplément de primes ce risque dans les contrats existants. Les montants couverts varient selon la compagnie, mais atteignent au moins 2 millions de francs. Dans tous les cas, avant d’enfourcher sa petite reine, il est recommandé de vérifier auprès de son assureur que ce risque est bel et bien pris en charge.
Comparer
Quant aux cyclistes qui, jusqu’ici, ne disposaient pas d’une telle assurance (ils sont environ 10% en Suisse), ils ne doivent pas hésiter à comparer les offres, puisque – comme vient de le démontrer un comparatif de nos confrères du magazine Tout Compte Fait (lire «La RC privée prend le relais de la vignette vélo») – la prime annuelle varie fortement d’une compagnie à l’autre.
A noter toutefois que, en l’absence d’une telle assurance, le Fonds national suisse de garantie (FNG) prend en charge les dégâts. Mais attention: en cas de faute avérée, le FNG peut se retourner contre le cycliste et exiger le remboursement des sommes engagées. Et celles-ci peuvent vite atteindre des dizaines de milliers de francs.
Le vol: statu quo
La RC couvre uniquement les dommages causés à des tiers et ne prend en aucun cas en charge le vol d’une bicyclette. Il est donc essentiel de se prémunir contre ce risque et d’être vigilant (lire encadré).
Si, malgré toutes les précautions prises, le vélo est tout de même dérobé au domicile du lésé (avec ou sans effraction), l’assurance ménage entre en jeu, sous réserve du montant de la franchise. En revanche, si le vol a lieu à l’extérieur, lors d’une sortie dominicale par exemple, l’assurance ménage ne prendra en charge le cas que si le contrat inclut le vol simple hors du domicile.
Notons enfin qu’une campagne de sensibilisation nationale a été lancée par l’Office fédéral des routes (Ofrou) avec, notamment, l’ouverture d’un site internet consacré à la suppression de la vignette vélo*.
Marie Tschumi
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CONSEILS PRATIQUES
Limiter les risques de vol de sa petite reine
Pour éviter qu’un vélo ne soit dérobé, il convient de respecter plusieurs règles de sécurité.
> Investir dans un antivol vraiment solide (les meilleurs sont généralement ceux en forme de «U», comme le démontre un récent dossier de l’Association belge Pro Velo*).
> Attacher sa bicyclette, par le cadre, à un élément fixe (clôture, poteau, etc.), si possible aux endroits prévus à cet effet ou, du moins, à une place visible très fréquentée.
> Ranger le vélo cadenassé à la cave ou dans le local de son immeuble dès que la nuit tombe ou dans un parc surveillé et payant (dans les grandes gares).
> Ne jamais le laisser trop longtemps à un même endroit.
> Relever et conserver son numéro de cadre en lieu sûr, autrefois indiqué sur le bordereau de la vignette, ainsi que la marque, la couleur et la facture. Ces informations peuvent être très utiles en cas de vol. Des sites internet permettent d’enregistrer le vélo en ligne*.
> Graver éventuellement un numéro d’identification sur le cadre qui est ensuite enregistré dans une base de données. Cette méthode permet de limiter la revente de vélos volés et de faciliter leur recherche. Pour le moment, uniquement disponible dans le canton de Genève*.