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- La maison du castorAmas de branches et traces de dents au bord de la Vieille-Thielle (NE), mais pas d’animal…Réintroduit dans les années soixante en Suisse, le castor est difficile à observer. Selon les spécialistes, plusieurs familles vivent dans la réserve de la Grande Cariçaie, ou près de cours d’eau tels que l’Aubonne, la Venoge, la Sarine ou la Vieille-Thielle. Elles laissent des traces manifestes de leurs séjour: amas de branches au bord de l’eau (mais pas de barrages sur les rivières, contrairement aux castors canadiens), troncs rongés, ou carrément taillés en "crayon".Un soir de juin, peu avant le coucher du soleil (ce sont des animaux nocturnes), nous nous mettons donc à longer la Vieille-Thielle (NE). Au bout de vingt minutes dans le sous-bois épais, près de la rive, nous apercevons un tas de branches enchevêtrées, puis un deuxième et un troisième. Ici et là, des trous à même le sol semblent mener à des galeries. C’est clairement la maison des castors. Des troncs rongés confirment notre verdict. Nous guettons l’animal depuis l’autre rive, où la vue sur le site est optimale. Une cane et ses adorables canetons font bruisser l’eau, un héron cendré semble surgir de nulle part… mais le castor reste invisible. Déjà fiers d’avoir pu repérer sa maison, nous nous promettons de revenir. Information: Centre-nature de La Sauge (VD), tél. 026 677 03 77 www.birdlife.ch/lasaugeDurée: Deux heures ou plus, en fonction de la patience des explorateurs…Comment y aller: En voiture: se rendre à Cressier (NE), point de départ pour la réserve naturelle de la Vieille-Thielle.En train: gare CFF à Cressier, sur la ligne Neuchâtel-Bienne.Un plus: Sorties d’observation de la nature organisées par le centre de La Sauge, notamment sur le thème des traces de castor.A prendre dans son sac: Habits peu voyants, jumelles.S. PrDes écureuils au bout des doigtsA Crans-Montana (VS), les agiles rongeurs viennent grignoter ce qu’on leur tendLe long de la promenade historique du 100e, à Crans-Montana, il est un chemin forestier où il fait bon flâner: le sentier des écureuils. A condition de rester immobile et de tenir une noisette bien en évidence, les promeneurs ont toutes les chances de voir surgir plusieurs petits rongeurs. Les plus patients pourront même leur offrir directement la gourmandise. Mais d’autres animaux hantent aussi les lieux: geais, casse-noix, et des mésanges curieuses qui n’hésitent pas à se percher sur votre main pour picorer miettes et graines!Information: Office du tourisme de Crans-Montana,tél. 027 485 04 04.Durée: Le sentier des écureuils se parcourt en 30 minutes, mais compter plus longtemps pour observer les animaux! Divers chemins au départ de la télécabine permettent de prolonger la promenade de 20 minutes à plusieurs heures.Comment y aller: En voiture: autoroute jusqu’à Sierre, puis suivre Crans-Montana (ni Crans, ni Montana, mais le troisième village!). Parquer devant la télécabine, en haut du village, et prendre le sentier forestier, en face de la boulangerie Taillens.En train: jusqu’à Sierre, puis funiculaire toutes les 30 min (trajet: 12 min jusqu’à Crans-Montana). Aller à l’Office du tourisme, à 50 m de la gare. Le sentier des écureuils se situe juste en face.Un plus: Possibilité de faire un circuit dans la forêt à dos de poney. Prix: 20 fr. (30 min environ). Tous les jours,10 h à 12 h et 14 h à 19 h (basse saison: lundi fermé). Sans réservation. Renseignements au centre équestre: tél. 027 481 15 31.A prendre dans son sac: N’oubliez pas de prendre de quoi nourrir les écureuils! Aliments recommandés: les noisettes, les noix et les amandes. Mais attention, les cacahuètes (nature ou grillées), trop grasses, sont interdites. V. K.Grenouilles et nénupharsA Champ-Pittet (VD), les batraciens se laissent observer en toute quiétudeSi elle entend arriver les promeneurs sur le ponton, la grenouille aura peut-être envie de plonger dans l’eau trouble de son étang. Mais un peu de patience et hop, la voilà qui remonte sur la berge ou sur un nénuphar, pour un petit bain de soleil. Grenouille verte et grenouille rieuse se partagent les territoires proches des bâtiments du centre de Champ-Pittet. Pour trouver la grenouille rousse, dont la coloration varie du gris à l’orange, il faudra s’enfoncer plus loin dans la forêt. Et si les batraciens venaient à manquer à l’appel, le marais permet d’observer de nombreuses autres espèces animales et végétales. Le ponton de la roselière donne directement sur le territoire du grèbe huppé et de la foulque macroule. En outre, un observatoire en hauteur offre un superbe panorama général.Information: Centre Pro Natura, Champ-Pittet, tél. 024 426 93 41.Coût de la visite: L’accès à la réserve de la Grande Cariçaie est gratuit. Entrée du centre, visites guidées et animations payantes.Durée: On trouve des étangs où observer les grenouilles à quelques minutes à pied déjà de la réception du centre de Champ-Pittet.Comment y aller: En voiture: rive sud du lac de Neuchâtel, entre Yverdon et Yvonand.En train: gare CFF à Champ-Pittet, sur la ligne Yverdon-Fribourg.Un plus: Les marais et toute la Grande Cariçaie offrent une multitude de possibilités de balades et la faune qu’on peut y observer ne se limite de loin pas aux grenouilles. Mais si on rêve de baignade, les plages de la région sont superbes.A prendre dans son sac: Aucun équipement particulier n’est nécessaire. Toutefois, il serait dommage de visiter le centre sans s’intéresser aux oiseaux; penser à prendre des jumelles pour mieux les observer. J. F.La magie des lucioles un soir d’étéUne guirlande de Noël en plein été dans le parc Bourget (Lausanne, VD)Il faut attendre la tombée de la nuit pour découvrir le spectacle féerique d’une des deux colonies de lucioles installées en Suisse romande. Importés du Tessin en 1940, ces coléoptères font partie des rares animaux à produire de la lumière (bioluminescence) hors du milieu marin. Les derniers segments à l’extrémité de leur abdomen émettent en effet une lumière clignotante, selon un code propre à chaque espèce, qui permet à chaque luciole de trouver un compagnon afin de se reproduire. Et le temps presse! Car si cet insecte vit deux ans à l’état de larve, il meurt après deux à trois semaines de vie adulte seulement. En règle générale, les femelles restent au sol et les mâles volent au-dessus d’elles. Certains s’amusent même à imiter le code de leur voisin pour lui voler la femelle qu’il est en train d’approcher… Ils composent pourtant un ballet magique et donnent l’impression qu’une vaste guirlande de Noël a été tendue à même les hautes herbes ou les buissons longeant l’étang du parc Bourget. Un spectacle magnifique à découvrir en juin et juillet.Durée: 30 min pour faire le tour de l’étang, entre 1 et 2 heures pour prospecter le parc. Aucune indication!Comment y aller: TSOL, arrêt Dorigny. A côté du garage, prendre la route de Vidy (parking automobile au début): vous êtes à l’extrémité ouest du parc du Bourget, l’étang est tout près. Un plus: Lac (avec plage de galets) à 200 m. Pique-nique et grillades. Piste Vita.A prendre dans son sac: Pas besoin d’instrument d’observation, mais prévoyez un bon antimoustiques! Autre lieu d’observation:Yvonand (VD), en pied de pente de la gravière de Vursys.C. C.Quand les marmottes sifflent l’aigle royal, les chamois se pointentDécouvrir la faune des Alpes en longeant la combe de l’A (Liddes, VS)Pour voir des marmottes, il faut surtout ne pas imiter leurs habitudes hivernales… "Durant l’été, confirme Julien Moulin, accompagnateur de montagne, les animaux s’observent jusqu’à 10 heures du matin ou dès 17 heures." Bref, il faut se lever tôt!Mais quel plaisir d’entrer dans la combe de l’A avec la fraîcheur du matin. Le large sentier monte lentement, laissant tout le loisir de lever régulièrement la tête à droite et à gauche. Un bon conseil: ne vous arrêtez pas sans cesse, mais faites parfois de longues et silencieuses pauses de plusieurs minutes et balayez de vos jumelles les montagnes environnantes."Toute tache est un animal potentiel", rappelle Julien Moulin. Lors de notre virée, elles se sont transformées parfois en chamois, souvent en marmottes (qui sifflent, sifflent, sifflent…), et même, très haut dans le ciel, en aigle royal. Elles auraient pu être un cerf (période du rut en octobre) ou un membre de sa famille (biche, faon), ou encore un bouquetin. Autant d’animaux qui hantent cette magnifique vallée valaisanne, mais qui restent évidemment à distance, d’où l’importance d’avoir une bonne paire de jumelles.Une variante de rêve: monter l’après-midi jusqu’au refuge de la Tsissette (dortoir pour 20 personnes avec possibilité de repas sur réservation, tél. 079 731 32 18, laisser message pour rappel en cas d’absence) et rôder dans la région (2100 m d’altitude) dès le lever du jour.Information: Au pays du Saint-Bernard, Orsières, tél. 027 783 32 48.Les accompagnateurs de montagne organisent les 13-14 juillet, 28-29 août et 25-26 septembre un week-end d’observation de la faune animale. Info: Maison du Sport, Verbier, tél. 027 775 33 63.Durée: Deux bonnes heures (300 m de dénivellation) depuis le parking jusqu’au refuge de la Tsissette, quatre depuis la gare de Liddes. Un peu moins pour le retour.Comment y aller: En voiture: direction tunnel du Grand St-Bernard. A Liddes, suivre le balisage et laisser le véhicule au parking de la remontée des Bavons.En train: depuis Martigny, pour Orsières, puis bus jusqu’à Liddes. Un plus: Musée et élevage des chiens Saint-Bernard à l’Hospice et au col du même nom.A prendre dans son sac: Prévoir pique-nique et boisson (pas de commerces!)Autre lieu d’observation:Notamment, réserve naturelle de la Pierreuse à Château d’Œx (VD), tél. 026 924 25 35. C. C.Au bord du lac, une famille de martins-pêcheurs à portée de jumellesLe Centre de la Sauge (Cudrefin, VD) favorise l’observation des oiseaux d’eauAu centre-nature de La Sauge (VD), par une fraîche journée de mai, le chemin balisé nous a menés au poste d’observation du premier étang, où une famille de martins-pêcheurs tient la vedette. C’est du moins ce qu’annonce le panneau à proximité de l’entrée. On s’installe dans le cabanon, en silence, les jumelles dirigées vers les ouvertures. Hormis des chants d’oiseaux dans le lointain, tout est calme. Une bergeronnette grise fend l’air pour se poser à quelques mètres de là. Mais au bout de dix minutes, les oiseaux aux coloris bleu et orange se font toujours désirer. La caméra vidéo postée près du nid (qui échappe à notre vue), nous montre le mâle au repos sur une branche. Il disparaît soudain de l’écran… pour apparaître dans notre champ de vision! L’oiseau flamboyant, si difficile à observer en Suisse, se pose sur une branche surplombant l’étang, bien visible même sans jumelles. Au bout de quelques minutes, il repart aussi vite qu’il était venu. L’émotion est grande, à la mesure de l’attente.Au deuxième étang, le maître des lieux est le héron cendré, qui se promène tranquillement sur une berge. Mais la plus grande surprise vient… de l’intérieur du poste. Un oiseau nous frôle et s’échappe par une ouverture. Il vient de quitter le nid, installé sur une poutre, où nous observons six œufs. De futures bergeronnettes des ruisseaux, que nous identifions grâce au panneau explicatif illustré affiché à la paroi. Les enfants sont aussi heureux que s’ils avaient découvert un trésor.Information: Centre-nature de La Sauge (VD), tél. 026 677 03 77 www.birdlife.ch/lasaugeCoût de la visite: Adultes: 7 fr., enfants de 6 à 16 ans: 3,50 fr. Famille dès 3 enfants: 21 fr.Durée: Environ deux heures pour l’observation au centre de La Sauge. Celui-ci peut vous orienter pour une balade dans la réserve voisine du Fanel, riche en oiseaux de toutes sortes (cormorans, sternes, goélands).Comment y aller: En voiture: Le centre se trouve à 4 km de Cudrefin sur la rive Sud du lac de Neuchâtel.En train: gagner Neuchâtel ou Morat, puis prendre le bateau jusqu’à La Sauge (six liaisons par jour).Un plus: Expo interactive sur les hirondelles et les martinets, au centre de La Sauge.A prendre dans son sac: Emporter une paire de jumelles ou prévoir 5 fr. pour en louer une. Place de pique-nique à disposition. S. PrLe repas de la chauve-sourisPlusieurs colonies de ce petit mammifère nichent à Saint-Ursanne (JU)Rendez-vous est pris à la tombée de la nuit. C’est à ce moment que les chauve-souris sortent de leur gîte pour aller se restaurer. Parmi les 27 espèces recensées en Suisse, trois sont présentes en nombre à Saint-Ursanne.C’est avec la plus petite, la pipistrelle commune, que la balade commence vers le vieux pont. Elle se nourrit d’insectes qu’elle trouve à quelques mètres au-dessus de l’eau du Doubs, ou autour des arbres. Tout le long du parcours, on peut également la voir chasser dans la lumière des réverbères.Toujours au vieux pont, on trouve le murin de Daubenton. Plus grand, il s’intéresse quant à lui aux insectes volant à la surface de la rivière ou posés sur l’eau. Après avoir traversé le village en direction de l’autoroute, on tombe sur le terrain de chasse de la sérotine ordinaire, la plus grande des trois espèces. Elle se nourrit de gros insectes nocturnes et montre, à cette occasion, ses talents pour le ballet aérien.Information: Jura Tourisme, tél. 032 461 37 16.Coût de la visite: Gratuit, sauf les balades guidées.Durée: Promenade d’environ une heure. Le plan de la balade est disponible à l’Office du tourisme ou sur www.ville-ge.ch/musinfo/mhng/cco/ (page "parcours d’observation"). Possibilité de se faire prêter un détecteur d’ultrasons. Comment y aller: En voiture: par Delémont ou La Chaux-de-Fonds.En train: gare CFF à Saint-Ursanne.Un plus: Cité médiévale, Saint-Ursanne regorge de constructions superbes. Le Doubs se prête à la baignade et on peut également visiter le sentier des sculpteurs, sur les hauteurs du village.A prendre dans son sac: Se munir d’une bonne lampe de poche, pour éclairer la surface de la rivière. La lumière ne dérange pas la chauve-souris, qui traverse sans autre le faisceau lumineux. J. F.Les cigognes en familleLes majestueux oiseaux règnent sur le haras national d’Avenches (VD)Même averti, on n’en croit pas ses yeux: des familles de cigognes nichent sur les cheminées et toits du haras national! Juchés à une quinzaine de mètres du sol, les adultes glissent un regard indifférent sur le visiteur ébahi, avant de prendre leur envol d’un ample battement d’ailes et de planer en cercles au-dessus des têtes. L’effet est surréaliste, encore accentué par la beauté du lieu. Car le haras est un endroit magique, tout de verdure et de bâtiments blancs, de vastes écuries et de somptueux étalons au poil lustré. Un espace hors du temps, qu’il vaut la peine de découvrir sans consulter sa montre.Information: Haras national d’Avenches, tél. 026 676 61 11. Coût de la visite: Entrée libre, ouvert du lundi au vendredi, 8 h à 11 h et 14 h à 16 h.Durée: Il n’y a pas de visite guidée, le promeneur se débrouille seul et prend son propre matériel d’observation (plan du site à disposition sur www.harasnational.ch). En profiter pour découvrir l’intégralité du haras, écuries comprises, ce qui prend entre 20 minutes et plusieurs heures, selon l’état d’esprit du visiteur...Comment y aller: En voiture: autoroute jusqu’à Avenches, puis suivre "haras national". Laisser la voiture au parking extérieur et continuer à pied, tout droit jusqu’au premier grand portail blanc à droite. Le portail franchi, les nids se trouvent sur le toit du bâtiment en face, de l’autre côté du terrain sablonneux.En train: jusqu’à Avenches. Puis prendre un taxi, ou trajet de 30 min à pied de la gare.Un plus: Avenches, ses ruelles médiévales, ses terrasses fleuries et son musée romain se trouvent à 2 minutes à pied de la gare. Y flâner sans modération.A prendre dans son sac: Pourquoi ne pas se munir d’un pique-nique, à déguster le long de la rivière, en contrebas du parking extérieur? Cafétéria de l’Institut équestre à deux pas, ouverte au public. V. K.RESERVES NATURELLESLes 7 règles d’or• Parquer la voiture aux places indiquées.• Rester sur les chemins balisés.• Tenir les chiens en laisse.• Emporter ses déchets.• Ne pas allumer de feux.• Respecter la tranquillité de la zone et la vie des animaux.• Préserver la flore.
Qu’y a-t-il de plus beau que d’apercevoir soudain, dans les rochers ou les roseaux, l’animal que l’on guettait? Afin de vous offrir le plaisir de cette expérience, la rédaction de Bon à Savoir vous propose huit balades en pleine nature et dans toute la Suisse romande pour admirer martins-pêcheurs, castors, cigognes, etc.
Mais attention: qui dit nature, dit aussi, d’une part, le risque possible de ne pas discerner le moindre frémissement d’oreille ou de moustache, et d...
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