C’est l’ultime délai pour compléter son compte de 3e pilier a, et les banques le savent! Pour booster votre épargne retraite, elles proposent donc à qui veut bien lire leurs pubs alléchantes des placements de type 3a adossés à des ETF (Exchange Traded Funds), ces fonds de placement côtés en Bourse dont l’objectif est de refléter le plus fidèlement possible un indice, par exemple le Swiss Performance Index – SPI (lire TCF 12/2009).
L’offre est toutefois encore limitée et trop nouvelle, dans le monde de la prévoyance du moins, pour faire l’objet d’une estimation réellement crédible. Certes, il n’est pas très difficile de faire mieux que les faibles rendements servis actuellement par les banques pour un compte 3a (entre 1,75 et 2,5%). Mais, même si ces nouveaux fonds sont soumis aux règles fédérales en matière de prévoyance 3a (pas plus de 50% d’actions, etc.), ils présentent des risques non négligeables.
L’atout volontiers avancé pour ce type de fonds dits «passifs», ce sont les frais, généralement moins élevés que ceux des fonds de placement traditionnels. Ils varient cependant beaucoup d’un établissement à l’autre et dépassent même, parfois, ceux qui sont prélevés pour des fonds pourtant gérés, eux, de manière active! Ils sont, par exemple, de 0,78% par an à Credit Suisse, 0,86% à PostFinance et 1,4% à la Privatbank Lienhardt & Partner, contre 0,75% pour les fonds de placement traditionnels proposés par la Banque Migros... Ils ne sont, en revanche, que de 0,68% chez VZ Vermögenszentrum, frais de courtage inclus (mais c’est l’investisseur qui gère lui-même les transactions via une plateforme en ligne), et de 0,6% pour le tout nouveau LPP 3 Index 45 de Swisscanto (banques cantonales), auxquels s’ajouteront encore les frais de transaction pour coller à l’indice.
Bref, c’est nouveau, c’est tentant, mais prudence avant de se lancer…
Chantal Guyon