La pénurie permet aux industriels de changer de recette
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Bon à Savoir 05-2022
04.05.2022
Dernière mise à jour:
18.01.2023
Sandra Porchet
La question est «brûlante», confirme l’Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV). Des discussions sont en cours avec la branche agroalimentaire pour anticiper les possibles modifications de recettes dues à des pénuries liées à la guerre contre l’Ukraine. Les aliments contenant de l’huile de tournesol sont en première ligne. En effet, l’Ukraine en est une des plus importantes exportatrices du monde. Cet ingrédient entre dans la composition de nombreuses denrées, co...
La question est «brûlante», confirme l’Office fédéral de la sécurité alimentaire (OSAV). Des discussions sont en cours avec la branche agroalimentaire pour anticiper les possibles modifications de recettes dues à des pénuries liées à la guerre contre l’Ukraine. Les aliments contenant de l’huile de tournesol sont en première ligne. En effet, l’Ukraine en est une des plus importantes exportatrices du monde. Cet ingrédient entre dans la composition de nombreuses denrées, comme les chips, le pesto, les biscuits, certains mélanges de céréales, pour ne citer qu’eux. L’huile de palme se présente comme une alternative. Sachant que les plantations sont souvent responsables de déforestation, il est important que les consommateurs sachent de quoi se composent les aliments qu’ils achètent.
Aucune décision ferme n’est encore prise. Selon l’OSAV, la solution envisagée s’inspire de celle qui avait été mise en place lors des pénuries survenues pendant la pandémie de Covid-19. Une dérogation avait été ajoutée à l’Ordonnance sur les denrées alimentaires, permettant aux distributeurs de vendre des produits modifiés dans les emballages usuels, munis d’un autocollant rouge et d’une adresse internet où trouver la déclaration exacte. Selon les prévisions de l’OSAV, les adaptations de recettes ne devraient pas avoir lieu avant mai ou juin.
Les principaux distributeurs, qui produisent des denrées sous des marques propres, voient plus loin. Migros assure que l’approvisionnement des industries est, pour l’heure, garanti et qu’aucun changement de recette n’est encore en vue. Quant aux produits de marques autres que Migros, le géant orange souligne que les déclarations doivent être conformes à la législation suisse. Coop dit que la question des modifications de recettes dépendra de la prochaine récolte, en automne. Aldi Suisse n’estime pas nécessaire de modifier les compositions des produits à grande échelle. Lidl se contente de souligner que la disponibilité des marchandises dans les magasins est garantie.
sp
