Côté patients - Votre marge de manœuvre
La consultation d’anesthésie, c’est LE moment pour poser vos questions et demander si d’autres solutions que celle proposée d’office par l’anesthésiste sont possibles. Ce rendez-vous doit aboutir au choix d’anesthésie pour lequel vous aurez donné – sauf urgence vitale – votre consentement éclairé.
Votre état de santé est important pour le choix de l’anesthésie:
- Amenez avec vous la liste des médicaments que vous prenez, de vos allergies et toutes les informations utiles en lien avec votre santé, comme les résultats médicaux des examens réalisés les six derniers mois.
Ces informations permettront d’écarter certaines méthodes en fonction des contre-indications médicales. Une anesthésie rachidienne peut être déconseillée si on prend des médicaments anti-coagulants. L’anesthésiste pourra se renseigner auprès du médecin généraliste s’il lui manque des informations. Si vous le souhaitez, abordez le sujet de l’anesthésie avec le chirurgien pour avoir une idée des options à votre portée.
Accordez aussi de l’importance à votre ressenti. Si:
- Vous éprouvez une crainte ou de l’incompréhension pour la méthode envisagée
- Vous avez une préférence (rester conscient ou non de ce qui se passe au bloc)
Faites-le savoir au corps médical.
Côté médecins - Les facteurs importants pour le choix
Les anesthésistes et les chirurgiens se basent sur trois critères principaux pour déterminer la ou les méthodes d’anesthésies pour l’intervention:
- La douleur qui doit être anesthésiée
- L’immobilité nécessaire pour l’opération
- La conscience que peut avoir ou non le patient
D’autres éléments entrent aussi en compte: la durée de l’opération, sa lourdeur et l’environnement. Selon l’intervention, entendre et voir les actes chirurgicaux sur son propre corps peut s’avérer perturbant. Dans ces cas, la sédation ou l’anesthésie générale seront proposées.
Les médecins se basent aussi sur votre état de santé: en cas de doute, le choix se portera pour la solution la plus médicalisée. Patrick Schoettker, médecin-chef du service d’anesthésiologie du CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois), résume la situation: «Plus le patient se connaît, moins on a besoin de faire le détective et plus la solution offerte au patient sera adéquate.»
L’utilisation de l’hypnose
Lors d’une anesthésie loco-régionale il est possible de faire appel à l’hypnose si vous le souhaitez. C’est un soutien supplémentaire qui permet de réduire la dose de sédation, voire de s’en passer. Dans tous les cas, le membre opéré reste totalement anesthésié par voie médicale. L’hypnose sert aussi à diminuer l’angoisse de l’opération à venir, ce qui améliore le confort du patient. Tous les hôpitaux disposent aujourd’hui de personnel formé sur ces techniques.
Un doute? Demandez conseil
Si vous restez confus(e) et que vous n’êtes pas sûr(e) d’avoir compris toutes les informations qui vous ont été transmises, vous pouvez faire appel à la Fédération suisse des patients pour vous aider à faire le point sur les informations que vous avez reçues et à les rendre plus compréhensibles. La FSP est joignable par e-mail à info@federationdespatients.ch, et par téléphone le mardi de 17h à 19h et le jeudi de 9h à 11h au 079 197 21 15.