Eclairage
Céphalées primaires et secondaires
Tous les maux de tête ne sont pas des migraines. On peut, pour commencer, distinguer les céphalées primaires des secondaires. Ces dernières sont en fait les symptômes d’une pathologie distincte, identifiable et traitable en tant que telle, d’origine infectieuse, vasculaire ou encore articulaire. Souvent, il s’agit d’une infection banale des voies respiratoires supérieures, mais les céphalées secondaires peuvent aussi être l’expression d’une atteinte grave comme une hémorragie ou un AVC. «Les migraines n’atteignent pas leur pic immédiatement. Par conséquent, en cas de céphalée aiguë, brutale, qui se produit pour la première fois, il faut se rendre aux urgences», prévient Andreas Kleinschmidt.
Les céphalées primaires, quant à elles, sont le plus souvent des céphalées de tension et, dans environ 30% des cas seulement, des migraines. Les premières se distinguent notamment par leur intensité légère à modérée alors qu’elle est modérée à sévère pour les migraines. La distinction n’est pas toujours évidente, mais les migraines sont plutôt unilatérales, pulsatiles, exacerbées par l’activité physique et susceptibles de provoquer de la photophobie et des nausées, alors que les céphalées de tension se manifestent par des épisodes de pression douloureuse non pulsatiles qui enserrent le crâne et elles ne provoquent pas de nausées ni de vomissements.
Parmi les migraines, environ 20% sont accompagnées d’auras. Les maux de tête sont précédés de troubles visuels comme des étincelles ou des taches qui se déplacent dans le champ visuel, par des fourmillements ou encore des faiblesses dans un côté du corps. Il n’y a pas réellement de traitement spécifique pour les auras, mais cette forme de migraine double le risque de subir un accident vasculaire, note Andreas Kleinschmidt.