La bactérie ECEH a fait chuter les ventes de concombres de 20% en Suisse. L’Union maraîchère suisse (UMS) rappelle que la production du pays n’est nullement mise en cause.
Source d’une véritable psychose alimentaire, la bactérie ECEH pèse de tout son poids sur le marché du concombre. La méfiance des consommateurs est telle que les prix du gros sont en chute libre. Les producteurs néerlandais sont bien placés pour en parler après avoir été contraints de diviser par cinq le prix de cette plante potagère.
En Suisse, la tendance est moins marquée, même si les producteurs ressentent également les effets de la bactérie ECEH. Selon l’Union maraîchère suisse (UMS), les ventes de concombres du pays ont fléchi de 20%. Par conséquent, le prix indicatif d’acquisition franco grand distributeur a lui aussi été revu à la baisse par l’UMS: fixé actuellement à 1 fr. le kilo, il se montait à 1.30 fr le kilo il y a tout juste une année.
Dès lors, les acteurs du marché s’activent à rétablir la confiance des consommateurs. De concert avec l’UMS, Coop mène une action du 9 au 11 juin en réduisant le prix du concombre de 1.50 fr à 0.95 fr. Pour sa part, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) multiplie les interventions pour souligner l’innocuité des légumes suisses. «Il est vrai que les nombreuses analyses prouvent que la qualité des concombres et des autres légumes du pays est irréprochable», renchérit Simone Kamber, responsable du département Technique culturale et labels de l’UMS.
Or, les concombres qui garnissent actuellement les rayons des magasins sont tous de provenance suisse. «De mai à septembre, la production indigène suffit généralement à couvrir la demande», rappelle Simone Kamber. Sur les 26 000 tonnes de concombres consommés en Suisse en 2010, 11 000 étaient cultivées dans le pays.
Yves-Noël Grin