Ça bouge du côté de la TVA. Hormis la votation du 27 septembre, lors de laquelle le peuple devra se prononcer pour ou contre une hausse temporaire de 7,6% à 8% afin d’assainir les comptes de l’assurance invalidité (AI), d’autres modifications sont en cours. Dès l’année prochaine, les procédures d’application seront ainsi simplifiées. Et, dans deux ou trois années, la Suisse taxera peut-être tous les produits de consommation à un taux unique, soit 6,1% (6,4% si le soutien à l’AI est accepté).
Aujourd’hui, toute personne qui achète un bien ou un service paie un prix majoré de 7,6%, par rapport à celui fixé par le vendeur. Mais ceux de première nécessité, comme la nourriture, les boissons sans alcool ou les médicaments, sont moins taxés: seulement 2,4%. Et le prix des nuitées à l’hôtel ne sont augmentées que de 3,6%, histoire de soutenir le tourisme helvétique.
La TVA est en fait une sorte de patate chaude qu’on se refile tout au long de la chaîne de production. Par exemple: le bûcheron facture la TVA au menuisier, qui la reporte sur le vendeur de meubles qui, à son tour, l’intègre au prix affiché dans son magasin. Au final, c’est donc le client qui achète une table ou une chaise en bois qui la paie.
Tout cela est bien compliqué, mais très lucratif pour la Confédération, puisque cet impôt constitue plus d’un tiers de ses recettes. En moyenne, l’Etat encaisse ainsi 56 millions de francs par jour, soit à peu près 15 fr. par ménage. Mais ne nous plaignons pas trop: dans les pays scandinaves la TVA s’élève jusqu’à 25%!
JD