Aïe, ma dent !
«En mangeant un lapin de Pâques avec des décors en nougatine et en sucre, je me suis fissuré une dent. Qui doit payer les coûteux travaux dentaires que je dois maintenant entreprendre ?»
92% des lecteurs ont trouvé la bonne réponse.
La question des dents endommagées en mangeant a été traitée maintes et maintes fois par la justice. Pour qu’il s’agisse d’un accident au sens de la LAA, il faut un caractère imprévisible et extraordinaire à l’événement : tel serait le cas, par exemple, si un caillou se trouvait dans le chocolat du lapin. Mais les décors en sucre ou la nougatine, qui sont souvent très durs, étaient bien visibles, et le fait de les croquer représente un risque pour la dentition, que les gourmands ne peuvent pas ignorer. Par conséquent, l’assurance accident de l’employeur ne va pas entrer en matière.
Pour pouvoir se retourner contre le fabricant, il faudrait pouvoir démontrer sa responsabilité. Or, pour cela il faudrait qu’une faute ait été commise, ce qui reste à démontrer. Le simple fait que certains éléments de décor soient durs n’est pas, en soi, fautif, puisque cela est inhérent à leur nature même. Là non plus, guère de possibilités.
Au final, la personne qui croque à pleines dents des aliments notoirement durs et qui endommage sa dentition n’a guère d’autre choix que de prendre en charge ses frais de traitement.
Barbara Venditti
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Dent abîmée, est-ce le lapin de Pâques qui paye ?
