C’est pas moi, c’est l’avion!
«Je n’ai pas pu rentrer de vacances à la date prévue en raison d'un retard d’avion. Comme cela m'a fait manquer un jour de travail supplémentaire, mon employeur me propose de ne pas me payer ou alors de le compter en vacances. En a-t-il le droit?»
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L’employeur doit, légalement parlant, payer le salaire de l’employé empêché de travailler pour des raisons liées à sa personne. Tel est le cas si le travailleur est malade ou accidenté, puisque c’est alors sa santé qui le retient d’offrir sa prestation.
Si, par contre, ce sont des circonstances externes, telles que des retards de transport ou des intempéries qui vous empêchent de vous rendre au travail, votre patron n’a pas d’obligation de vous rémunérer pendant cette absence.
C’est donc à son bon droit qu’il vous propose de choisir entre renoncer à votre salaire (puisque vous n’offrez pas votre prestation) ou un jour de vacances pris sur votre solde, ce qui vous assure le maintien de votre rémunération.
Par contre, vous avez la possibilité de vous retourner contre la compagnie aérienne responsable du retard, puisque cela vous occasionne un dommage sous forme de perte de salaire ou de vacances. En application de la Convention de Montréal, vous avez, dans ce cas, la possibilité d’obtenir un dédommagement.
Barbara Venditti
