Les conseils de l’expert
«Il est important de savoir qu’un téléphone mobile, près du corps, est de loin la source de rayonnements non ionisants la plus importante dans notre vie quotidienne», souligne Martin Röösli, professeur à l’Institut tropical et de santé publique suisse ainsi que directeur de Berenis, le groupe consultatif d’experts en rayonnements non ionisants pour l’Office fédéral de l’environnement. Selon lui, les mesures qu’on peut adopter sont simples: «Réduire les durées d’utilisation et maximiser la distance avec le corps, en utilisant, par exemple, des écouteurs.» En stand-by, les émissions dépendent du nombre d’applications, de notifications, etc. Eteindre le téléphone ou le mettre en mode avion lors de longs trajets permet de réduire l’exposition.
En revanche, les coques anti-ondes ne sont pas recommandées, car le téléphone émet plus puissamment pour compenser cette barrière, et les patchs antirayonnement ne servent à rien.
Martin Röösli souligne encore que les conditions de connexion jouent un rôle fondamental: «Nos mesures montrent qu’utiliser un appareil une seule seconde avec une mauvaise liaison engendre le même rayonnement qu’une semaine entière dans des conditions optimales! Je sais que beaucoup de gens n’aiment pas entendre cela, mais les détenteurs de mobiles qui vivent dans les zones où il y a peu de stations de base sont les plus exposés.»