Le cordon en spirale reliant les grands bavards au cadran du téléphone est désormais un objet de collection: la technologie sans fil a conquis tous les foyers. Si de gros progrès ont été réalisés en matière d’électrosmog, tous les modèles ne sont pas de qualité. Nous en avons fait tester une douzaine de la norme DECT (pour «Digital Enhanced Cordless Telecommunication»), choisis parmi les plus vendus sur le marché.
Les experts les ont évalués en fonction de leur utilisation. Dans l’ensemble, ils ont attribué une bonne note à sept d’entre eux, cinq étant seulement jugés «satisfaisant» (lire encadré). Le rayonnement électromagnétique a fait l’objet d’une évaluation séparée.
Clair et lisible
La plupart des appareils sans fil ont un menu intuitif et compréhensible. De ce point de vue, les meilleurs sont ceux de Swisscom, Gigaset et le Philips D4001W/38. Par contraste, le Switel DE331 manque de convivialité, tant il est difficile de s’y retrouver sans mode d’emploi.
L’affichage le mieux réussi est celui du vainqueur du test, le Swisscom Aton CL317. Son écran, de taille généreuse, se laisse lire aussi bien au soleil que dans la pénombre; le contraste est bon et la taille des chiffres peut être modulée à souhait. Ses touches ont également séduit le laboratoire: elles sont grandes, dotées d’un rétroéclairage et les caractères sont très lisibles. Les deux combinés de Switel, en revanche, n’ont décroché que la mention «satisfaisant» sur ce point: les touches caoutchoutées sont petites, la pression est imprécise et elles sont illisibles dans l’obscurité.
Sur le plan de la qualité sonore, les Swisscom Aton CL317 et Gigaset C300 sont les plus performants. Le timbre de la voix a convaincu tant à l’émission qu’à la réception, et ce aussi pour le haut-parleur.
Ce critère important a également valu de bonnes notes aux combinés Swisscom Aton CL112, Philips D4001W/38, Gigaset A510, Swissvoice Esense et Philips Mira.
Le Switel DE181 est le seul du lot qui ne puisse être utilisé en mo de «mains libres» sur haut-parleur. Nous avons, pour cette raison, baissé sa note d’utilisation. Idem pour le téléphone rétro Sixty Everywhere de Grundig qui a, lui, l’inconvénient de ne pouvoir être utilisé sans sa base. Le combiné ne dispose en effet que de la touche permettant de décrocher. Pour composer un numéro, il faut impérativement passer par la base qui n’est pas transportable, puisque reliée à la prise.
Autonomie variable
Les bavards prêteront une attention particulière à l’autonomie de l’appareil en mode conversation ou stand-by, les valeurs étant très variables selon les modèles de notre sélection. Le champion de cette catégorie est le Gigaset C300, qui tient 336 heures en mode stand-by. En comparaison, le Switel DE331 doit être rechargé après 93 heures seulement.
Les rois de la tchatche porteront leur dévolu sur le lauréat du test, le Swisscom Aton CL317, qui leur offre 30 heures de conversation non-stop. Le Grundig Sixty Everywhere, en revanche, a calé après seulement 7 heures d’utilisation.
Rayonnement réduit
L’électrosmog généré par les appareils a fait l’objet d’une évaluation séparée et n’a pas été prise en compte dans la moyenne. Les fabricants ont fait de gros progrès dans ce domaine. La moitié des articles a ainsi obtenu de bonnes, voire de très bonnes appréciations sur ce plan, et ce tant pour le combiné que pour la base.
Sur la plupart des modèles, les ondes ne sont émises que pendant un appel; en mode veille, les experts n’ont mesuré aucun rayonnement provenant du combiné ou de la base. Seuls les téléphones AEG Eclipse 10, Switel DE181 ou le Grundig Sixty Everywhere émettent encore des ondes au repos. A noter que, sur les deux premiers, le phénomène est toutefois réduit lorsque le combiné est replacé sur son support. Attention: la plupart des appareils ont un mode Eco ou Ecoplus qu’il faut activer pour limiter le rayonnement au maximum.
Jeannette Büchel / chr
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
EN DÉTAIL
Les critères du test
Les experts du Laboratoire PZT à Wilhelmshaven (D) ont effectué diverses mesures et évalué les téléphones selon plusieurs critères. Ils ont tenu notamment compte des éléments suivants.
- Utilisation: les différentes options du menu sont-elles bien structurées et compréhensibles? L’affichage est-il lisible de jour et lorsque la luminosité est faible? Les caractères imprimés sur les touches sont-ils lisibles? Celles-ci sont-elles assez grandes et réactives? Le mode d’emploi est-il détaillé, clair et facile à comprendre? Est-ce facile d’enregistrer les contacts dans le répertoire?
- Sonorité: le timbre de la voix de l’interlocuteur est-il fidèle à l’original et audible, tant dans l’écouteur que dans le haut-parleur? Y a-t-il des bruits parasites? La qualité du son est-elle bonne? Peut-on régler le volume des appels et celui de la sonnerie?
- Portée: à quelle distance de la base peut-on se déplacer, à l’intérieur et à l’extérieur, jusqu’à ce que la conversation soit interrompue?
- Autonomie: combien de temps peut-on utiliser l’appareil ou le laisser en stand-by entre deux recharges?
- Rayonnement: l’électrosmog a fait l’objet d’une évaluation séparée. Les experts ont mesuré le rayonnement électromagnétique des téléphones pendant une conversation téléphonique et de celui de leur base lorsque ils n’étaient pas utilisés.