Yves et Caroline Jeanfavre possédaient un abonnement DSL Infinity chez Swisscom. Il incluait une connexion internet DSL d’un débit de 20 Mbit/s ainsi que la téléphonie fixe en analogique. «A 94.35 fr. par mois, c’était un peu cher, mais cela nous convenait, explique Yves Jeanfavre. Nous appréciions de pouvoir débrancher notre routeur en tout temps. Ce qui permettait de réaliser des économies d’énergie et de limiter les ondes électromagnétiques. Et, quand nous éteignions le routeur, cela n’avait pas d’incidence sur la ligne téléphonique analogique. Nous pouvions recevoir des appels urgents même en cas de panne d’électricité, car nous avions un vieux téléphone fixe sans alimentation électrique. C’était une sécurité appréciable durant la nuit.»
Vivo S contre Infinity
En octobre 2015, cette belle lune de miel avec Swisscom cesse brusquement. Un courrier de l’opérateur leur annonce que le DSL Infinity n’est pas infini et qu’il sera bientôt supprimé. L’opérateur explique avoir sélectionné pour eux une «alternative performante: Vivo S».
De prime abord, la solution est plutôt satisfaisante. Le coût mensuel est semblable – 94 fr. contre 94.35 fr. – et les prestations sont élargies. Les appels sur le réseau mobile suisse, jusqu’alors payants, deviennent gratuits. La connexion internet reste à 20 Mbit/s en download, mais passe à 4 Mbit/s en upload contre 2 Mbit/s jusqu’alors. Et cette nouvelle formule inclut désormais la Swisscom TV (2.0 light). Avec «cette alternative intelligente à la télévision par câble», le client peut faire l’économie d’un raccordement au réseau câblé, souligne le courrier.
Téléphonie IP, pas le top
Le nouveau produit ne plaît pas pour autant aux Jeanfavre, entre autres parce que la téléphonie par IP exige que le routeur soit constamment allumé. De plus, la ligne téléphonique est coupée en cas de panne de courant. Swisscom leur a répondu par courrier que la technologie analogique était progressivement abandonnée et que tous les clients devront utiliser la technologie All IP d’ici fin 2017.
Nos lecteurs ne voulaient pas non plus de la Swisscom TV 2.0 et ont demandé s’ils pouvaient y renoncer en contrepartie d’un rabais. L’opérateur a rétorqué que cela n’était pas possible, puisque la TV 2.0 light était offerte. «Depuis quand un service est-il gratuit?» s’interroge Yves Jeanfavre. Un agacement qui illustre celui de nombreux consommateurs face aux packs en tout genre qui englobent des services dont ils ne veulent pas forcément.
Sébastien Sautebin