«Les distributeurs jettent des milliers de tonnes de viande», titrions-nous dans notre numéro de juillet/août. Nous dénoncions la pratique de la grande distribution de jeter de la viande arrivée à la date limite de consommation, alors qu’il serait possible de la surgeler et, soit de la vendre à prix réduit, soit de la donner à des œuvres caritatives. Migros et Coop nous expliquaient qu’ils ne pouvaient pas le faire pour des questions logistiques et de respect de la chaîne du froid.

Depuis la publication, plusieurs exemples nous sont parvenus qui prouvent que cela est bien possible. Transgourmet, filiale grossiste de Coop, surgèle la viande fraîche invendue et la donne à des organisations caritatives. Le magasin Aligro de Sargans (SG) suit la même démarche. Il a, au préalable, consulté le chimiste cantonal. La chaîne du froid est respectée et la qualité de la viande est irréprochable. L’Outlet Migros de Winterhour (ZH) surgèle également ses invendus à la date limite pour les donner à des œuvres d’entraide.

Notre article a aussi fait réagir sous la Coupole. La conseillère nationale Meret Schneider (Verts/ZH), à l’origine de l’Initiative contre l’élevage intensif, a déposé une motion visant à interdire la destruction de la viande consommable dans le commerce de détail. Le Conseil fédéral s’y oppose, préférant attendre de voir les mesures que la branche veut mettre en place dans le cadre d’une convention intersectorielle. Pour rappel, en France, les distributeurs sont obligés de collaborer avec des associations pour leur céder leurs invendus alimentaires. dm / sp