Une protection très destructrice
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Bon à Savoir 04-2001
18.04.2001
Dernière mise à jour:
19.01.2023
François Marthaler
Une friteuse, une machine à café ou un coquetier ont pour fonction de chauffer un liquide à une température prédéfinie. Cette température est régulée par un thermostat, c’est-à-dire un élément qui coupe et enclenche alternativement les corps de chauffe pour maintenir la température dans une certaine plage.
Comme tout composant électrique, ce thermostat est susceptible de tomber en panne. Pour éviter l’incendie ou l’explosion, les ingénieurs doivent prévoir une sé...
Une friteuse, une machine à café ou un coquetier ont pour fonction de chauffer un liquide à une température prédéfinie. Cette température est régulée par un thermostat, c’est-à-dire un élément qui coupe et enclenche alternativement les corps de chauffe pour maintenir la température dans une certaine plage.
Comme tout composant électrique, ce thermostat est susceptible de tomber en panne. Pour éviter l’incendie ou l’explosion, les ingénieurs doivent prévoir une sécurité: le bac de la friteuse, par exemple, ne devrait jamais pouvoir dépasser la température à laquelle l’huile prend feu spontanément.
Mécanique oubliée
Durant des décennies, on a utilisé, pour garantir cette sécurité, des thermostats qui coupaient le courant en cas de surchauffe, mais qu’il était possible de réarmer. Si, par exemple, on avait oublié de mettre de l’eau dans la machine à café et que la température avait dépassé les 120 degrés, il suffisait d’attendre que le tout refroidisse avant de presser sur un bouton situé sous l’appareil pour réarmer la sécurité.
Il va sans dire que ces thermostats mécaniques étaient durables, complexes et donc coûteux. C’est alors que l’industrie a inventé le thermofusible one shot (à un coup). Il s’agit d’une sorte de petit suppositoire contenant une pastille en matière plastique qui fond à partir d’une certaine température et couper le courant.
Or, force est de constater que cet élément de sécurité lâche souvent, alors même que l’appareil ne présente aucune autre défectuosité (thermostat principal en court-circuit par exemple). Il est donc de plus en plus fréquent de devoir remplacer simplement le thermofusible (prix: quelques francs) pour que l’appareil fonctionne à nouveau plusieurs années. Seulement voilà: cette «réparation» assez simple ne sera effectuée que si le consommateur ne profite pas de l’occasion pour remplacer un appareil soudainement jugé «déjà vieux et amorti», ce sur quoi comptent évidemment les fabricants...
Parmi les appareils sujets à cette «panne» et méritant réparation, on peut citer: la machine à café, l’autocuiseur, la friteuse ou le chauffe-plat. Mais, comme le one shot est très bon marché, il est également installé dans toutes sortes d’appareils de moindre valeur: le grille-pain, le sèche-cheveux, le rasoir ou le chauffe-biberon. Une mine d’or pour les réparateurs ou… pour les fabricants d’appareils neufs!
François Marthaler
(*) La Bonne Combine
Réparations en tous genres
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