«Depuis peu, au réveil, ma main droite
est engourdie, avec des fourmillements et une douleur au pouce. S’agirait-il d’un problème de tunnel carpien?»
Oui, les signes que vous décrivez peuvent être avant-coureurs du syndrome dit du canal ou tunnel carpien. Ces symptômes peuvent être dus à la chaleur du lit ou à la flexion du poignet pendant le sommeil. La douleur peut toucher l’ensemble des doigts et donner l’impression qu’ils sont enflés.
Le problème: une compression du nerf médian, qui descend le long du bras, passe sous un ligament situé sur la face palmaire du poignet, le tunnel carpien. Tout ce qui rétrécit l’espace déjà restreint de ce tunnel (arthrose, diabète, hématome, inflammation, œdème, etc.) peut déclencher une compression du nerf, responsable de la sensibilité des doigts.
Cela se traduit d’abord par des fourmillements, puis par une altération de la sensibilité, suivie d’une perte de sensibilité et enfin d’une perte de la force des doigts (principalement du pouce). A la longue, il y peut y avoir une faiblesse de la main.
Parmi les problèmes fréquemment associés à ces troubles, dont on ignore souvent la cause: la grossesse, la ménopause, le diabète, l’hypothyroïdie, l’arthrose, les microtraumatismes du poignet (usage professionnel du marteau-piqueur, pratique du VTT, etc.) et la chaleur environnante.
Si vous suspectez un tunnel carpien, consultez rapidement votre médecin. Des tests permettent de définir le degré d’atteinte du nerf et donc le type de traitement à instaurer. Un tunnel carpien sans perte importante de la sensibilité se soigne par de simples attelles nocturnes. En cas de perte de la sensibilité, l’examen sera complété par un EMG (électromyogramme) pour évaluer le degré d’atteinte du nerf et savoir s’il faut l’opérer. L’opération se fait en ambulatoire et nécessite deux à trois semaines de repos relatif de la main.