Le site commercial comparis.ch s’étrangle de rage et le fait savoir à qui veut! Son chiffre d’affaires dépend pour une bonne partie de son comparateur de primes pour l’assurance maladie, grâce aux généreuses commissions versées par les caisses pour chaque transaction passant par lui. Or, le filon risque bien de prendre fin, ou du moins de sérieusement se tarir, avec le nouveau programme que la Confédération va prochainement mettre à la disposition de tous les internautes, gratuit et, surtout, ne provoquant aucuns frais (pas de commission) que les assureurs répercutent sur les primes l’année suivante.
Techniquement, il n’y a rien à redire: notre rédaction l’a vu tourner et il est aussi performant que ceux des sites commerciaux. Quant à sa fiabilité, elle est maximale, puisque la plupart des courtiers se fondent depuis des années sur la banque de données de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour nourrir leurs propres comparateurs. Enfin, la Confédération va plus loin encore, car elle a réussi à obtenir une collaboration (envoi d’offre directe) de la quasi-totalité des caisses maladie, contre une poignée chez Comparis: normal, puisqu’elles n’auront rien à payer à cette fin. Bref, Didier Burkhalter et son équipe frappent un grand coup, à découvrir d’ici à quelques semaines*.
Economies pour la santé
Un coup que les consommateurs espéraient depuis longtemps. Car, chaque année, les comparateurs commerciaux alourdissent de plusieurs dizaines de millions de francs les comptes de la santé. Par ailleurs, l’affichage des résultats n’est souvent pas anodin: par défaut, comparis.ch propose, par exemple, une sélection où figurent certes l’assureur actuel, ainsi que le moins et le plus cher, mais uniquement parmi les caisses avec lesquelles le courtier a passé un accord.
Voilà pourquoi Bon à Savoir et Tout Compte Fait, de même que les magazines alémaniques Ktipp, saldo et Gesundheitstipp (2,5 millions de lecteurs au total) avaient lancé, il y a deux ans, leur propre comparateur, qu’on retrouvait aussi sur les sites de partenaires directement impliqués dans la défense et l’information des consommateurs (A Bon Entendeur, FRC, On en Parle, etc.). La Confédération ayant – enfin! – pris ses responsabilités, nous avons décidé de le retirer et de diriger désormais tous nos lecteurs sur www.priminfo.ch. Avec l’espoir clairement avoué de renforcer son impact et de diminuer d’autant celui des coûteux comparateurs commerciaux.
Christian Chevrolet
*Ouverture au plus tard lors de l’annonce des primes 2012, au début du mois d’octobre.
RESPECTEZ LES JUSTES DÉLAIS!
Patience: les primes n’ont pas encore été validées
Comme chaque année, les courtiers – que ce soit sur le net ou par téléphone – tentent d’attirer de nouveaux assurés en affichant d’ores et déjà les primes 2012 que les caisses ont soumises au contrôle de l’OFSP.
Or, ces primes n’ont pas encore été approuvées. Personne ne peut donc les garantir, quoi qu’on vous dise. Il faut donc attendre leur validation, qui coïncidera, cette année, avec l’inauguration du nouveau site de la Confédération.
Par ailleurs, la résiliation de l’assurance de base ne peut pas se faire n’importe quand. Elle est possible:
> jusqu’au 30 septembre (attention: ce n’est pas la date du sceau postal qui fait foi, mais le jour où votre caisse maladie reçoit votre démission);
> dès réception de l’annonce des primes 2012, qu’elles soient modifiées ou non.
Il existe donc une zone intermédiaire, allant du 1er octobre à la date de réception de vos primes 2012, où la caisse est en droit de ne pas accepter votre résiliation. L’attitude la plus goujate – mais des lecteurs l’ont vécue! – consiste à ne pas prévenir l’assuré à temps pour qu’il puisse corriger le tir! En l’absence de réaction de la caisse, il est alors indispensable de confirmer la résiliation sous pli recommandé, avant le 30 novembre, par un simple courrier déclarant: «Faisant suite à votre avis du XX octobre 2011, je vous confirme ma résiliation datée du XX.XX.2011.»