A propos du commentaire «Ne tirez pas trop vite sur les pharmaciens» et de l’article traitant du même sujet (09/01).
Je n’ai pas retrouvé le fond du problème dans les lignes que vous avez publiées au sujet de mon expérience.
Je suis en effet tout a fait d’accord de payer une taxe de 4,20 fr. si le pharmacien me propose un produit de substitution moins cher. Mais s’il n’a rien à me proposer, je considère que c’est du vol.
Quant à la taxe de dossier (7,35 fr.), si, tout comme moi, vous êtes astreint au système du tiers garant (réd.: voir encadré en p. 29), vous êtes le banquier de vos prestataires (médecins, pharmaciens), puisque vous ne serez remboursé qu’après votre règlement des factures. Et si, avant d’envoyer ces mêmes factures ou tickets de caisse acquittés à votre assureur, vous en perdez un, c’est à vous de demander une copie pour obtenir le remboursement. C’est donc de toute évidence le malade qui gère son dossier, et pas le pharmacien qui a l’outrecuidance de le taxer pour un dossier bidon: là en-
core, je considère qu’il s’agit d’une escroquerie.
Roland Rey-Mermier, Genève
A propos des élucubrations de M. Chevrolet qui essaie de justifier la ponction de 4,20 fr. opérée par le pharmacien lors de l’achat de chaque médicament sous prétexte de «rémunérer son savoir...», je doute qu’il en manifeste un de haut niveau en prélevant une boîte de pilules sur une étagère, en la déposant sur le comptoir et surtout en actionnant son tiroir-caisse!
Selon la théorie de M. Chevrolet, la solidarité a un prix! Donc, rien ne s’oppose à une majoration de 4,20 fr. de celui de la choucroute lorsque le boucher conseille à sa cliente d’en améliorer le goût en la cuisant avec un morceau de lard... pas trop salé.
Pierre Perotti, Ecublens
Lorsqu’on est une personne en bonne santé qui essaie d’avoir un comportement responsable, qui se sent concernée par la lutte contre la hausse des coûts de la santé et qui a donc choisi une franchise de 1200 fr., on est tout simplement pénalisé et on peut dire merci à qui a introduit ce système!
MARLYSE BIANCHI, Le Lignon
Dans la taxe patient, il faut avant tout comprendre la traçabilité. En effet, en «imposant» un dossier à tous les clients à qui nous délivrons un médicament sous prescription, nous leur offrons un élément de sécurité supplémentaire. Si un médicament devait être retiré ou présentait un risque particulier, nous pourrions, en consultant nos dossiers, informer au plus vite les personnes concernées.
Nous avons vécu, cet été, un malheureux mais excellent exemple de l’utilité de ce dossier. Bayer a dû retirer mondialement son médicament anticholestérol, après 52 décès. Beaucoup de médecins étaient absents. J’ai donc interrogé ma base de données afin de rechercher les clients à qui nous avions délivré ce médicament. Heureusement personne!
CHRISTIAN CORDT-MOLLER
pharmacien, Genève