Chaque année, c’est la même rengaine dans les aéroports. Les touristes rentrent de vacances, des souvenirs plein les valises. Un morceau de corail ramassé lors d’une plongée pour l’oncle Paul, un bracelet en ivoire d’éléphant pour la tante Sophie et un charmant peigne en écailles de tortue pour leur fille: la plupart des vacanciers ne le savent pas, mais il est strictement interdit de ramener certaines espèces animales ou végétales fortement menacées d’extinction ainsi que les souvenirs fabriqués à partir d’elles. Sont notamment concernés les cactus, les orchidées, les lézards, les perroquets, les sculptures en ivoire ou en os de baleine, etc.
Si ces objets, animaux ou plantes saisis sont destinés à des fins de collection ou au commerce, les amendes peuvent atteindre respectivement jusqu’à 40 000 fr. et 100 000 fr.
Lorsque l’interdiction n’est pas totale, une double autorisation préalable – donnée par le pays de provenance et par la Suisse – est obligatoire. Tel est par exemple le cas pour des cuirs de reptiles, des bâtons de pluie, les produits dérivés de requins, les remèdes chinois à base de corne de rhinocéros, d’os de tigre, etc. La liste des quelque 33 000 espèces protégées est disponible sur www.cites.ch.
En revanche, il n’est pas interdit de ramener des présents qui soutiennent l’économie locale. A la place du peigne en écailles de tortue, on optera plutôt pour un souvenir en bois labellisé FSC ou Good Woods ou encore pour des poteries ou des objets tressés, comme un panier ou un chapeau.
Pour faire un choix éclairé, consulter le site du WWF*. Et, en cas de doute sur la légalité ou non du commerce d’un objet, mieux vaut s’abstenir.
Adieu sushis
Les denrées alimentaires d’origine animale ramenées d’un séjour passé hors de l’Union européenne sont également proscrites. L’importation de lait, de miel, d’œufs, de viande, de poisson ou encore de raviolis et autres sushis est ainsi totalement interdite. Plus d’infos sur www.bvet.admin.ch.
Exit également, les lunettes Dior et le sac Vuitton achetés à un vendeur ambulant sur la plage. Ces contrefaçons sont interdites en Suisse. Elles seront donc confisquées à la douane et détruites. Aucune peine n’est toutefois prévue. Mais, attention: dans d’autres pays, comme la France et l’Italie, la confiscation peut être assortie d’une amende!
Chantal Guyon
lien du mois:Souvenirs de vacances: prudence!