Les mauvaises chutes et autres accidents peuvent survenir en tout temps. Mais dans certaines conditions – vive la montagne… – l’intervention d’un hélicoptère est parfois incontournable. En cas de détresse, le numéro d’urgence à composer est le 144 en Suisse ou le 112 en dehors des frontières (Europe). La centrale décide alors si la mobilisation d’un hélicoptère est nécessaire. C’est le cas, par exemple, si une vie est en danger ou si l’accès par ambulance n’est pas possible. Mais qui paie un sauvetage en hélico? Et jusqu’à quel montant? Réponses aux questions les plus courantes.
1 / Quel est le prix d’un sauvetage en hélicoptère?
Il faut compter en moyenne entre 2500 fr. et 3500 fr. dans une zone facilement accessible en Suisse.
2 / En cas d’accident, qui prend en charge les coûts d’une telle intervention?
L’assurance contre les accidents professionnels assume la totalité des frais – sans franchise – en cas d’accident sur le lieu de travail d’un salarié en Suisse. Les personnes qui exercent plus de huit heures par semaine auprès du même employeur bénéficient également d’une couverture pour tous les accidents non professionnels qui se produisent durant le temps libre (jours fériés, vacances, etc.).
3 / Si la personne n’est pas salariée, qui assume de telles dépenses?
Les étudiants, les indépendants et les personnes qui travaillent moins de huit heures par semaine notamment bénéficient de la couverture accidents prévue dans la LAMal. Mais ils doivent s’attendre à un partage des coûts. En clair, l’assurance maladie obligatoire prend en charge la moitié du prix d’un sauvetage par hélicoptère quand une vie est en danger(infarctus, accident de montagne, etc.), après déduction de la franchise et de la quote-part, et au maximum 5000 fr. par an.
Dans le cas d’un transport justifié pour des raisons médicales, mais sans urgence vitale, l’assurance maladie rembourse, là aussi, 50% des frais (après déduction de la franchise et de la quote-part), mais 500 fr. par année au maximum. Le reste est à la charge du patient.
4 / Est-il possible d’assurer ces coûts séparément?
Oui. On peut souscrire librement une assurance complémentaire auprès de sa caisse maladie. Le risque de devoir être secouru par un hélico étant toutefois assez faible, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de conclure une couverture à cette fin uniquement.
5 / Qu’en est-il de la Rega?
Celui qui est secouru par la Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega) sans en être donateur doit payer lui-même les coûts non pris en charge par son assurance. Une victime qui serait donatrice peut, en revanche, être totalement exonérée. Mais attention: la Rega ne garantit pas automatiquement un remboursement, puisqu’il s’agit d’une organisation privée et non d’une assurance. Par conséquent, elle peut, à sa libre appréciation, décharger entièrement ou en partie les donatrices et les donateurs, du moment que les frais ne sont pas pris en compte par une assurance.
Pour en devenir membre, la cotisation s’élève à 30 fr. par année pour une personne seule, à 40 fr. pour une famille monoparentale, à 60 fr. pour un couple et à 70 fr. pour des parents avec des enfants jus qu’à 18 ans.
6 / Qu’en est-il dans le canton du Valais, si l’on est secouru par Air Glacier ou Air Zermatt?
Cela ne fait aucune différence: la Rega prend en charge, sur une base volontaire, les coûts non couverts du moment que la personne est rattachée à l’une ou à l’autre de ces sociétés.
7 / Et si l’on traverse la frontière pour skier en France ou en Italie, que se passe-t-il en cas d’accident?
Les frais de l’intervention ainsi que le transport sont traités par les autorités locales. Si le patient veut être rapatrié en Suisse, il doit interpeller son assurance voyage (le Livret ETI par exemple) ou la Rega s’il en est donateur. Dans tous les cas, il faut absolument appeler son prestataire et respecter la procédure de rapatriement pour que la facture soit remboursée.
Marie Tschumi / bud / fae