Sauvetage des cassettes VHS
Après plus de vingt ans de bons et loyaux services, les cassettes vidéo ont vécu. Leur contenu, parfois précieux, peut cependant être sauvé. A condition de posséder les outils pour le faire.
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Bon à Savoir 12-2006
06.12.2006
Laurent Zahn
Nombreux sont les cinéphiles et autres amateurs d’émissions télévisées à avoir accumulé au fil des années une vaste collection de cassettes VHS (pour Video Home System, une formule mise au point par JVC en 1975) comportant des films enregistrés à la télévision ou achetés dans le commerce. Avec la généralisation du DVD (pour digital versatile disc ou disque numérique polyvalent) et l’apparition de graveurs permettant d’enregistrer soi-même ses DVD à des prix raisonnable...
Nombreux sont les cinéphiles et autres amateurs d’émissions télévisées à avoir accumulé au fil des années une vaste collection de cassettes VHS (pour Video Home System, une formule mise au point par JVC en 1975) comportant des films enregistrés à la télévision ou achetés dans le commerce. Avec la généralisation du DVD (pour digital versatile disc ou disque numérique polyvalent) et l’apparition de graveurs permettant d’enregistrer soi-même ses DVD à des prix raisonnables, se pose l’inévitable dilemme: faut-il transférer ses cassettes sur ce nouveau support, plus pratique et moins encombrant, ou continuer à laisser cohabiter les deux systèmes?
De simples copies
Copier ses cassettes est une opération relativement simple, à condition de disposer d’un peu de temps. Il suffit de brancher le magnétoscope sur un enregistreur DVD à l’aide du câble peritel et de maîtriser les fonctions de base des deux appareils. Le choix du support sur lequel le contenu sera sauvegardé dépend de plusieurs facteurs techniques (lire aussi «Indispensables sauvegardes», BàS 11/06), mais également des besoins individuels.
> Pour copier un film, un simple DVD vierge d’une durée d’environ deux heures est suffisant. Sa durée peut être étendue à l’aide de l’option «longue durée» du graveur, mais cette opération peut entraîner une légère diminution de la qualité.
> Il existe aussi des DVD double couche, dont la durée est doublée. Ceux-ci ne sont cependant pas lisibles par tous les graveurs et nécessitent l’acquisition d’un équipement compatible.
> En revanche, les DVD RW permettent d’enregistrer à plusieurs reprises sur le même support. Ils constituent une bonne solution pour celles et ceux qui souhaitent simplement visionner leur enregistrement, mais qui ne tiennent pas à le conserver. Dans ce cas, il est recommandé d’utiliser des disques non réinscriptibles (DVD –R), avec lesquels le risque d’écraser des données par mégarde est néant. Tous les formats d’enregistrement (–R, +R, RAM) peuvent être lus sans problème sur l’ensemble des équipements actuels.
Qualité médiocre
Quel que soit le support choisi, il faut savoir que la qualité de l’image des cassettes vidéo est malheureusement très médiocre: le balayage horizontal y est de seulement 240 lignes contre environ 500 pour les émissions télévisées ou les DVD. Et leur copie n’améliore pas leur définition.
Par ailleurs, de nombreuses cassettes achetées déjà enregistrées sont munies de protection dégradant encore la qualité ou même rendant leur transfert impossible. Il est donc souvent plus judicieux de les racheter ou d’attendre une rediffusion du film ou de l’émission pour les enregistrer sur disque.
Transfert simplifié
Si l’on décide de remanier ou de réorganiser sa vidéothèque, un enregistreur muni d’un disque dur (équipement permettant de stocker des centaines d’heures d’images dans la machine) simplifie les opérations de transfert. Il suffit pour cela de suivre les instructions qui défilent sur l’écran du téléviseur. Cette opération ne dispense en aucun cas de les graver ensuite sur DVD. En effet, comme nous le vérifions quotidiennement à La Bonne Combine, le destin de toutes machines est de tomber en panne… Ainsi, une avarie fatale de l’appareil ne représenterait plus seulement la perte d’un appareil relativement onéreux, mais aussi de l’entier de ses enregistrements!
Via l’ordinateur
Enfin, les férus d’informatique peuvent aussi utiliser un ordinateur pour compresser les films et les graver par dizaines sur un seul DVD (au format DivX). Pour cela, l’ordinateur doit être doté d’une puissance d’environ 2GhZ et 2 Gb de mémoire vive et être équipé d’une carte d’acquisition vidéo (dès 100 fr.). A l’aide d’un logiciel de montage, il est aussi possible de restaurer les couleurs ternies par le temps sur les très vieilles cassettes. Mais là encore, il ne faut pas oublier de sauvegarder les données sur un support externe.
Laurent Zahn